LittératureDans la tête de
Crédit photo : www.lisagardner.com et Phil Brick
Son tour de force: l’art de la punch line
C’est probablement la qualité dont doivent faire preuve tous les romanciers de romans policiers, de thrillers ou de polars s’ils souhaitent que leur livre saisisse au vol l’intérêt du lecteur.
On dit, au cinéma, que tout l’intérêt d’un film se joue dans ses premières minutes; c’est à peu de choses près une «théorie» qui s’applique aussi en littérature, surtout policière, car si un lecteur doit patienter durant une centaine de pages avant d’être «secoué» par un événement-choc, il va tout simplement ranger ledit livre et en choisir un autre plus près des émotions qu’ils recherchent. À moins qu’il ne soit un habitué de l’univers de Stephen King, un auteur qui a l’habitude de bien prendre son temps avant de démarrer sur les chapeaux de roues.
Alfred Hitchcock, à juste titre, disait que «la durée d’un film devrait être directement liée à la capacité de la vessie humaine», et il n’a pas tort du tout!
Lisa Gardner, en tous les cas, maîtrise à la perfection cet art d’accrocher l’intérêt dès le lever du rideau. Sa première phrase, sa punch line, a toujours le mérite d’être glaciale, tranchante, incisive; elle met la table.
Dans Le saut de l’ange, son protagoniste Nicole «Nicky» Frank ouvre la bouche pour la première fois, alors qu’elle vient de vivre un capotage au volant de sa camionnette, en disant presque dans un souffle: «Je suis déjà morte une fois». Dans Famille parfaite, Libby Denbe s’ouvre à la confidence en titillant d’emblée notre attention: «Voilà une chose que j’ai apprise quand j’avais onze ans: la douleur a un goût. La question, c’est de savoir celui qu’elle a pour vous».
Le ton est donné, les jeux sont faits, rien ne va plus…
Le plaisir de jouer avec ses fans
Je vous avais dit que j’y reviendrais, j’y suis arrivé! Lisa Gardner a eu la charmante idée, il y a quelques années, de proposer une formule pour le moins originale et ludique à ses lecteurs. En fait, elle leur propose une fois par an de participer au «Kill a Friend, maim a buddy».
Il s’agit pour ses fans de lui soumettre leur nom, ou encore celui d’un proche ou d’un ami, pour que son nom soit choisi par un tirage au sort pour peut-être figurer dans son prochain roman. Charmante idée, n’est-ce pas? Et alors, préfériez-vous être le protagoniste ou l’assassin? Allez, prêtez-vous au jeu, et qui sait si vous ne serez pas le numéro gagnant: [email protected].
En définitive, j’espère de tout cœur avoir réussi le petit challenge de vous donner l’envie de découvrir, à votre tour, l’univers de la romancière américaine pour vous permettre de vous glisser dans sa tête le temps d’un thriller.
Pour ma part, j’ai très, très hâte de m’évader dans son petit dernier, Lumière noire. D’ici là, j’espère que vous m’écrirez pour me partager vos appréciations sur l’un ou l’autre des romans de Lisa Gardner. Bonne lecture!
La carrière de Lisa Gardner en images
Par www.lisagardner.com