LittératureDans la peau de
Crédit photo : Julie Artacho
Sandra, on te connaît comme animatrice télé et radio, et on sait que tu es notamment passée sur les ondes de TVA, V télé, Radio-Canada, MAtv, MétéoMédia et 98,5 FM. On est curieux de savoir: d’où t’est venue la piqûre pour l’animation, et qu’est-ce qui t’a motivée à jongler d’un projet à l’autre?
«J’ai toujours rêvé d’animer des émissions de télévision! Lorsque j’étais jeune, je regardais Julie Snyder à la télé et je me disais: “Wow! Être payée pour divertir les gens, se costumer et faire des folies, c’est possible?!” (rires). Plus sérieusement, Julie Snyder est l’une de mes grandes idoles, et c’est vraiment elle qui m’a inspirée à devenir animatrice. Je suis une fille qui carbure aux projets et je suis incapable de rester en place!»
Tu es aussi l’auteure d’une série de romans humoristiques et à saveur chick lit intitulés Sam perd la carte (2017) et Sam perd la tête (2019). Qu’est-ce qui t’a donné le goût de prendre la plume, au juste?
«Écrire un livre a toujours été un rêve également, mais en toute honnêteté, je n’aurais jamais pensé écrire une fiction un jour! Il y a quelques années, j’ai tenté de me «spécialiser» comme chroniqueuse voyage pour obtenir plus de contrats. J’ai donc voyagé dans plus de trente pays au cours de ma vingtaine. Cette expérience vie m’a permis d’envoyer quelques chapitres d’un potentiel guide de voyage humoristique aux Éditions Hurtubise.»
«Sauf que l’éditrice m’a répondu que la maison d’édition ne publiait pas ce genre d’ouvrage, mais qu’elle avait bien aimé mon humour. Elle m’a dit que, si un jour j’avais l’idée d’écrire une fiction, je ne devais pas hésiter à la lui envoyer. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde! J’ai ainsi envoyé une première ébauche du roman Sam perd la carte, et la série est née!»
Ce 14 avril, ton livre Stella, qu’est-ce que tu fais là? – Tome 1 est paru aux Éditions Hurtubise. Il s’agit de ton premier livre de fiction jeunesse où on suit les aventures de Stella Savoie, une élève qui vit sa rentrée scolaire dans une nouvelle école et qui se laisse «embarquer» par un groupe d’amis… peut-être pas si fréquentables et bien intentionnés, au bout du compte. D’où t’est venue l’inspiration pour l’écriture de cette histoire, et à quelle tranche de lecteurs celle-ci s’adresse-t-elle?
«Sam perd… est une série humoristique qui se veut divertissante et drôle, d’abord et avant tout. Encore une fois, je n’aurais jamais pensé écrire du jeunesse dans ma vie! C’est mon éditeur qui me l’a proposé, me disant que j’avais un style d’écriture se prêtant bien à ce genre littéraire.»
«Au départ, j’avais l’intention d’écrire un roman humoristique pour les jeunes, mais… Pour être honnête, mon adolescence n’a pas été de tout repos! Je n’ai pas eu une très belle relation avec ma mère, et j’ai vécu de l’intimidation à l’école. Alors, j’ai décidé d’écrire une histoire qui parle plutôt d’enjeux sociaux qui touchent les adolescents de 11 à 16 ans à travers le personnage de Stella Savoie.»
On aimerait aussi savoir ce qui t’a motivée à aborder les sujets de l’intimidation et du harcèlement avec des lecteurs plus jeunes!
«Les romans jeunesse sont souvent très joyeux, très «hop la vie». Et je suis une animatrice catégorisée de «pétillante» à la télé. Pourtant, en écrivant ce livre, cela m’a ramenée à de vieilles blessures que je croyais guéries.»
«C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point l’intimidation laisse des traces. J’aurais aimé lire un roman de ce genre quand j’étais jeune, car je me serais sentie beaucoup moins seule. De plus, je n’ai jamais osé en parler, et je constate aujourd’hui à quel point j’ai eu tort.»
«J’espère que ce livre permettra à d’autres jeunes de se sentir plus à l’aise de dénoncer ce qui leur arrive.»
Toi qui dis n’avoir «pas froid aux yeux» et considérer «que toutes les expériences de la vie, bonnes ou mauvaises, nous font grandir et nous aident à prendre connaissance de notre identité, à atteindre nos objectifs et à réaliser nos rêves», que souhaites-tu réaliser d’inédit dans le futur? On jase!
«Je suis arrivée à un point dans ma vie où je laisse l’Univers faire sa magie! Écrire des romans n’était pas dans mes plans, et je suis très reconnaissante de pouvoir être autrice aujourd’hui. J’aimerais continuer de voyager, d’animer des émissions, de créer du contenu de tout genre, mais aussi d’écrire des œuvres, sous toutes leurs formes, qui changeront la vie des gens. Vraiment, je suis ouverte à l’aventure!»
«Allez, l’Univers, go go go!»