«Dans la peau de…» Cathia et Maxime Morin, deux adeptes d'une vie slow qui nous partagent leurs secrets – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Cathia et Maxime Morin, deux adeptes d’une vie slow qui nous partagent leurs secrets

«Dans la peau de…» Cathia et Maxime Morin, deux adeptes d’une vie slow qui nous partagent leurs secrets

Pour un mieux-être en phase avec ses valeurs et ses aspirations

Publié le 8 avril 2022 par Mathilde Recly

Crédit photo : Mathieu Dumontier

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Aujourd'hui, on s'est glissé dans la peau de Cathia et Maxime Morin, dont le livre «La petite maison: guide pour une vie slow» est paru le 30 mars aux Éditions Le Jour. Laissez-vous inspirer par ces deux sœurs qui nous confient comment se sentir en équilibre avec notre paix intérieure et nos valeurs!

Bonjour les filles, c’est un plaisir d’échanger avec vous! Cathia, tu es entre autres psychothérapeute, maman de deux garçons et passionnée par le yoga que tu pratiques et enseignes. Quant à toi, Maxime, tu es la cofondatrice de Rose Buddha et enseignes la méditation et le yoga, en plus d’être comédienne, maman et passionnée de danse et de saut à ski. Wow! Comment faites-vous pour mener toutes ces activités de front, sans vous laisser avaler par le tourbillon de la vie?

C. «Le retour vers ma petite maison intérieure est ce qui me permet de ne pas me sentir submergée par l’intensité du quotidien. Avec les années, j’ai appris à me ressourcer et à me rapprocher de ma vérité. Il est maintenant de plus en plus facile pour moi de sentir lorsque je ne suis pas aligné avec ce qui est bon pour moi. J’ai aujourd’hui plus d’outils dans mon coffre pour revenir à mon équilibre.»

«Le but n’est pas d’éviter le chaos, mais bien d’apprendre à naviguer avec celui-ci sans le laisser nous avaler. Celui-ci peut prendre un tout autre sens s’il est ancré dans une intention positive et dans la liberté de choisir. Un “chaos choisi” n’a pas la même intensité qu’un “chaos imposé”.»

«Petit à petit, j’ai appris à me connaître, à dire non à ce qui ne me convient pas et à dire oui à ce qui me fait du bien. Ce qui me garde le plus alignée, c’est le fait de prendre le temps de prioriser ce qui me tient vraiment à cœur, comme ma famille, mes amis, mes loisirs. Une marche ou une course en forêt, un cours de yoga ou encore une méditation sont les go to les plus efficaces pour moi.»

M. «Justement, je ne fais pas tout en même temps. C’est un choix et, selon les saisons de la vie, le temps que je décide de consacrer à une activité ou à une autre change. Je pense que l’on peut faire ce que l’on veut dans la vie, mais on ne peut pas tout faire, et c’est important de l’accepter.»

«Aussi, pour ma part, je dis non chaque jour à ce qui n’est pas en accord avec ce que je décide de nourrir dans le moment. Parfois, certains non sont crève-cœur, parce que ce sont des projets intéressants ou inspirants, mais j’ai appris avec les années que le fait de maintenir un certain équilibre est important.»

Le 30 mars, votre livre La petite maison: guide pour une vie slow est paru aux Éditions Le Jour. Vous y invitez notamment vos lecteurs «à faire de la place à plus de calme intérieur, à se connecter avec cet endroit présent en soi» que vous appelez la «petite maison blanche». Pourquoi avoir choisi cette image pour parler d’une vie où l’on se sent en équilibre avec sa paix intérieure et ses valeurs? 

C. «La maison symbolise un lieu où il fait bon être! C’est un lieu où je peux être celle que je veux sans me faire imposer quoi mettre sur les murs, où j’ai la liberté de choisir ma vérité. Et le blanc représente un canevas sur lequel je peux décider de créer mon œuvre à mon image: nous sommes tous créateurs de nos vies, il suffit de choisir et d’oser.»

«Parfois, nous sommes limités par le fossé entre ce que nous aimerions et la réalité matérielle. Mais la petite maison n’a pas de limites; elle n’a pas de valeur physique. Elle est accessible et unique à chaque être humain.»

M. «La petite maison blanche fait référence à l’endroit à l’intérieur de soi où on se sent parfaitement libre, bien et en connexion avec soi-même. C’est un refuge, un endroit protégé, lumineux et sans sollicitation. L’image de la maison était très forte pour nous, simple et évocatrice de cet état dans lequel nous nous sentons en harmonie et en paix.»

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Pourriez-vous nous expliquer un peu plus concrètement en quoi consiste une vie un peu plus au ralenti, exactement?

C. «C’est prendre le temps nécessaire pour faire ce qui est en accord avec ses valeurs et ses priorités, tout en éliminant le superflu de sa vie. Faire consciemment l’inventaire de ce qui ne nous sert plus, pour ensuite éliminer les stress inutiles afin de mieux prioriser.»

«C’est choisir d’être moins dans le “faire” et plus dans “l’être”. C’est créer de l’espace dans toutes les sphères de sa vie, comme une grande respiration: l’espace procure un calme et dissout l’agitation mentale. Ralentir, c’est aussi choisir de donner un sens à sa vie en cultivant un quotidien ancré dans des intentions positives.»

«C’est également prendre action face à ce dont on a besoin pour se rapprocher de son équilibre, de son bonheur. C’est un acte de courage qui demande d’apprendre à se connaître et à se respecter. Donc, discerner ce qui est vraiment important pour soi.»

M. «Je vais commencer par dire ce qu’une vie au ralenti n’est pas. Ainsi, ce n’est pas de tout arrêter, ce n’est pas de marcher au ralenti, de vivre dans la forêt, de travailler le moins possible, de faire tout lentement. Il y a des moments dans la vie où l’on doit bouger rapidement, aller vite. Je suis une personne d’action.»

«Mais il faut savoir quand nous allons vite par habitude. Le slow living, c’est savoir que “plus vite” ne veut pas dire “mieux”, et c’est choisir de s’arrêter, parfois. C’est vivre le quotidien un peu plus lentement chaque fois que c’est possible, et c’est une vie en pleine conscience où faire moins donne de l’espace pour être plus.»

Au fil des pages, vous partagez des témoignages, des exercices et des réflexions pour faire découvrir «les 8 clefs essentielles à une vie plus slow et alignée sur nos véritables intentions.» Où êtes-vous allées puiser les ressources nécessaires à l’élaboration de ce livre, et sur quoi vous êtes-vous basées pour mettre au point des mises en situation pratiques?  

C. «Mes expériences personnelles, ma pratique comme psychothérapeute, mes études, mes nombreuses lectures et discussions ont servi. Je m’inspire de ce qui m’entoure. J’ai toujours eu une curiosité pour l’être humain. J’ai voyagé beaucoup étant plus jeune et j’adorais observer les différentes façons de vivre.»

«Aujourd’hui, avec ma pratique comme psychothérapeute, j’apprends en aidant mes clients. J’apprends aussi en étant une maman, une conjointe et une professeure de yoga. La vie est remplie d’expériences et d’apprentissages, c’est un beau terreau fertile.»

M. «Cathia, de par son métier et son expérience, a été le pilier de l’élaboration de ces clefs. Pour ma part, c’est un sujet qui me passionne depuis longtemps. Peut-être parce que j’ai naturellement une tendance à la vitesse.»

«Mes différentes formations dans l’enseignement de la méditation et du yoga, mes expériences personnelles, mes discussions avec les gens qui m’entourent, mes lectures et mes observations ont été des ressources importantes.»

Et alors, puisque dans la vie il y a toujours moyen d’apprendre et de s’améliorer, comment aspirez-vous à être encore davantage en phase avec vos valeurs, et en harmonie avec vous-même? 

C. «Ce n’est pas une finalité en soi, mais un état d’être qui se cultive quotidiennement. C’est comme un bon vieux piano qui a besoin d’être accordé de temps à autre. Je vise essentiellement à continuer de créer des moments de joie avec les gens que j’aime et à continuer de nourrir ma petite maison pour qu’elle soit de plus en plus brillante et qu’elle puisse rayonner dans tout ce que je fais.»

M. «Tout se trouve dans l’équilibre. Et en même temps, l’équilibre parfait n’existe pas. Je sais que chaque période de la vie amène ses nouveaux défis. Je souhaite simplement continuer à nourrir de la compassion envers moi-même et à me connaître davantage. En trouvant la joie dans les choses simples de la vie et dans la connexion à l’autre et à la nature, notamment.»

Pour découvrir nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/nos-series/dans-la-peau-de.

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions de l’Homme.

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