«The Revenant» d'Alejandro González Iñárritu avec Leonardo DiCaprio – Bible urbaine

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«The Revenant» d’Alejandro González Iñárritu avec Leonardo DiCaprio

«The Revenant» d’Alejandro González Iñárritu avec Leonardo DiCaprio

Le long chemin de croix de DiCaprio porté à l'écran

Publié le 27 janvier 2016 par Alexandre Beauparlant

Crédit photo : www.facebook.com/revenantmovie

Sa révision des faits située, comme la neige abondante le laisse présumer, quelque part en hiver. Le mot-clé ici: hiver. Filmer un plan majestueux de l’écrasant poids de la nature semble en effet un tantinet plus remarquable en compagnie de quelques bordées de poudre blanche, ces dernières accentuant les contrastes. Un choix esthétique tout à fait compréhensible.

En revanche, et peut-être est-ce en raison du manque d’intérêt des scénaristes pour la natation hivernale en rivière sauvage, situer le film en plein hiver enlève toute once de crédibilité à ce récit abracadabrant où on a pris soin de beurrer bien épais. 

Que Glass survive seul à l’attaque féroce d’un gigantesque grizzly, pourquoi pas après tout (le vrai Glass eut besoin de l’aide de deux autres trappeurs pour abattre la bête). Mais quand Glass ne s’amuse pas à patauger plusieurs minutes dans les eaux glacées et à vaincre l’hypothermie en allumant un petit feu de fortune, il se plaît à se lancer à cheval du haut d’une vertigineuse falaise en espérant que les branches coriaces de conifères en contrebas ralentissent sa chute.

Et puis oui, ça marche. Hugh Glass, version Iñárritu, transcende son statut de simple humain. Surveillez bien apparaître un nouveau personnage baptisé «Le Trappeur» dans l’univers étendu de Marvel. De grâce, n’allez pas penser que la mention «basé sur un fait vécu» permet de gober n’importe quoi.

Car voilà, assis entre deux chaises, The Revenant, sous ses faux airs spirituels et contemplatifs, camoufle en réalité un simple blockbuster contenant trop peu de substance. Une superproduction d’une qualité supérieure à la moyenne, on s’entend.

Une bonne heure aurait pu être coupée au scénario sans qu’on y perde au change, la finalité de cette histoire unidimensionnelle de vengeance demeurant la même. Comme dans tout récit à formule bien établie, on termine avec un bon vieux showdown cliché à l’os où Glass devra user d’astuce et de toutes ses ressources pour vaincre le gros méchant mentionné précédemment. Mais est-ce que la vengeance peut soulager une âme torturée? Question idiote à réponse facile, servant de parfaite conclusion au film.

En définitive, The Revenant n’est pas le meilleur ouvrage d’Alejandro González Iñárritu, mais les dessous du tournage, eux, s’annoncent bien juteux et intéressants, dans la lignée des misères éprouvées par les équipes ayant bossé sur Fitzcarraldo et Apocalypse Now. Film à voir? Absolument. Chef-d’oeuvre? Absolument pas.

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