Cinéma
Crédit photo : Maison 4:3
L’histoire? À Irénée-les-Neiges, un village québécois qui compte guère plus de 215 âmes, un accident de la route coûte la vie à Simon Dubé, un jeune homme dans la fleur de l’âge. Retournant sur les lieux du drame pour tenter de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé, son frère, sa mère et la mairesse du village seront bientôt les témoins de phénomènes a priori surnaturels et pour le moins étranges…
De fait, des gens masqués déambulent, hantant, par leur présence incongrue les champs et les granges enneigées des alentours. Que se passe-t-il donc dans l’air? Et pourquoi ces étranges et sinistres silhouettes qui rôdent dans le village inspirent-elles des traits familiers aux villageois?
Cette histoire est inspirée librement du roman homonyme de l’auteure et cinéaste Laurence Olivier, Répertoire des villes disparues, publié aux Éditions Les Herbes rouges. Ce onzième film du réalisateur et producteur Denis Côté, qui a signé, en carrière, Ta peau si lisse (2017), Boris sans Béatrice (2015) et Vic et Flo ont vu un ours (2013), a pourtant reçu un accueil plutôt tiède lundi à l’occasion de la 69e Berlinale, en Allemagne.
Malgré un flot de commentaires parfois acerbes de la part de critiques, il n’empêche qu’il est rare, au Québec, de faire rayonner un Jean-Michel Anctil ou une Diane Lavallée à l’international, comme le soulignait avec justesse Le Devoir dans un article paru le 12 février.
Est-ce que Denis Côté a souhaité, avec la présence de personnages surnaturels dans son film, mettre de l’avant la métaphore d’un Québec hanté par son passé? Ou encore est-ce l’oeuvre de migrants qui sont là pour déranger la quiétude des villageois? Va savoir!
Une chose est sûre, l’ambiance froide et sinistre dans laquelle nous plonge le cinéaste québécois donne envie de se réserver une chambre dans un hôtel à Saguenay plutôt qu’à Irénée-les-Neiges! Bon cinéma!
«Répertoire des villes disparues» en images
Par Maison 4:3