«Office» (O Piseu) de Won-Chan Hong – Bible urbaine

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«Office» (O Piseu) de Won-Chan Hong

«Office» (O Piseu) de Won-Chan Hong

Les angoisses du travail

Publié le 23 juillet 2015 par Jim Chartrand

Crédit photo : www.fantasiafestival.com

Difficile de croire que cet angoissant suspense, qui tend vers l'horreur, tout en s'abreuvant de violence et d'hémoglobine, ait été présenté durant la dernière édition du Festival de Cannes. Les cinéphiles ont eu droit la même année au jouissif Mad Max: Fury Road, donc on peut affirmer que le fort réussi et atmosphérique thriller coréen Office («O Piseu» en langue originale coréenne) avait bien sa place en projection de presse à minuit, et encore plus en fin de soirée avec la foule déchaînée du festival Fantasia.
Pour un premier long métrage, on peut dire que Won-Chan Hong frappe fort. L’un des scénaristes du film Chugyeogja (The Chaser), présenté également à Fantasia il y a cinq ans de cela, construit une réflexion aussi amusante que troublante sur l’exhaustion et les conséquences du surmenage au travail. Heureusement, on ne tombe pas dans le drame ou dans le film philosophique, mais dans un contexte plus horrifique et cinglant encore, qui emprunte ses codes à l’univers sacré du slasher. De quoi évoquer le film Severance de Christopher Smith, mais en plus concis et moins éparpillé.
 
Ainsi, le film plonge le spectateur dans le chaos d’un bureau tout ce qu’il y a de plus conventionnel, à la différence près qu’on se situe la semaine suivant la disparition d’un collègue qui, avec surprise, a assassiné tous les membres de sa famille à coup de hache. Alors que la charge de travail ne s’amenuise pas et que les tensions s’intensifient pour diverses raisons, le scénario construit habilement l’enquête, autant pour le policier assigné à la tâche, que pour le spectateur qui en découvre toujours un peu plus sur les circonstances menant à la nuit d’horreur.
 
De plus, on en apprend par le fait même sur la véritable personnalité des travailleurs qui s’activent sous nos yeux et qui sont souvent loin de ce que les apparences laissent croire… Leur nombre a d’ailleurs aussi tendance à diminuer alors qu’on soupçonne de plus en plus ledit tueur d’être encore caché entre les murs de l’édifice pendant que les cadavres s’accumulent et que les coéquipiers disparaissent.
 
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