Cinéma
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«(500) Days of Summer» de Marc Webb • 2009
Ce petit chef d’oeuvre, qui a su attirer une légion d’admirateurs dévoués depuis sa sortie en 2009, est parfait pour celles et ceux qui traversent une difficile rupture! L’œuvre met en scène les 500 jours qui composent l’histoire d’amour entre Tom (Joseph Gordon-Levitt) et Summer (Zooey Deschanel), de la magie du début à la fin amère mais ô combien libératrice.
Avec une trame narrative non linéaire, des jeux d’acteurs à couper le souffle et une trame sonore réellement excellente, avec notamment des morceaux choisis de She & Him, The Smiths et Regina Spektor, ce film est une dramatisation séduisante, tordante et très honnête de la façon dont l’engouement et la passion peuvent nous rendre aveugles à certains red flags au sein d’une relation. Il nous démontre également à quel point cette naïveté peut nous enfoncer au coeur de relations… incompatibles!
«Her» de Spike Jonze • 2013
Campé à Los Angeles dans un futur pas si lointain, ce film met en scène Theodore Twombly (Joaquin Phoenix), un homme sensible qui traverse une rupture amoureuse qui a chamboulé sa vie. Pour se changer les idées, il décide d’acheter un nouveau système d’exploitation avancé qui s’avère ’être une entité intuitive à part entière et totalement unique, modelée à partir de la personnalité de chaque utilisateur (une espèce de Siri, mais ultra-performante!)
Dès son lancement, Theodore fait ainsi la rencontre de Samantha, et il tombera rapidement et follement amoureux de celle-ci… même si elle est, théoriquement, une machine!
L’originalité du scénario vous surprendra au détour, puisqu’il brosse un portrait touchant mais inquiétant à la fois de notre rapport (d’amour) actuel avec la technologie, en démontrant ses promesses et ses déceptions, et surtout son plus grand pouvoir, celui de créer une fausse proximité avec son omniprésence dans nos vies.
Her, c’est une histoire d’amour qui transcende les relations humaines et qui démontre le désir profondément humain d’être connecté à quelqu’un ou à «quelque chose».
«Ghost» de Jerry Sucker • 1990
Il est impossible de parler de films d’amour cheesy à souhait sans parler de Ghost et de sa vedette, Patrick Swayze, qui était omniprésent dans ce genre cinématographique dans les années 1990 et qui a volé le cœur d’un grand nombre d’admiratrices et admirateurs (moi le premier!)
Celui-ci incarne un fantôme qui fait équipe avec une médium (Whoopi Goldberg) pour découvrir la vérité derrière son meurtre, tout en essayant de protéger sa dulcinée (Demi Moore) qui se dirige, sans le savoir, vers un destin similaire.
Oui, ce film a peut-être mal vieilli, mais il vous transportera encore aujourd’hui à une époque où tout était tellement plus simple. Je tiens à exprimer une mention spéciale à la scène mythique où les deux tourtereaux font de la poterie ensemble; elle est gravée pour toujours dans ma mémoire, et probablement aussi dans la vôtre, n’est-ce pas?
«Pretty Woman» de Garry Marshall • 1990
Je vous ai parlé du roi des comédies romantiques, mais voici maintenant la reine! Julia Roberts, dans l’intemporel Pretty Woman, incarne Vivian, une call-girl au cœur d’or qui rencontre un homme d’affaires (Richard Gere), alors qu’elle travaillait sur Hollywood Boulevard.
Charmé par son franc-parler et son sourire séduisant, ce dernier décide de la recruter pendant une semaine afin qu’elle l’accompagne comme escorte à plusieurs soirées mondaines. Naturellement et très rapidement, ils tombent en amour, et ce, malgré leurs différences de caractère.
C’est un film léger qui vous permettra à coup sûr de relaxer et de décrocher le temps d’une soirée!
«Pride and Prejudice» de Joe Wright • 2005
Dans cette adaptation du roman homonyme de Jane Austen, Keira Knightley interprète ici le rôle d’Elizabeth Bennet, une jeune femme indépendante au cœur romantique qui refuse de se conformer à cette idée qui veut que le mariage est avant tout une décision politique et économique dans l’Angleterre du XVIIIe siècle.
Cette histoire d’amour classique met bien de l’avant l’esprit singulier et revendicateur d’une femme à une époque où la gente féminine était considérée comme étant inférieure. L’esprit singulier de Miss Bennet nous prouve qu’elle n’a aucune envie d’être perçue comme une possession que les hommes peuvent acquérir facilement.
Ce film illustre aussi à quel point les perceptions, les jugements et les non-dits peuvent teinter les plus beaux sentiments et ainsi empêcher les histoires d’amour les plus sincères de se concrétiser. Voilà un film qui plaira à celles et ceux qui aiment les beaux costumes, la romance à l’eau de rose et, bien sûr, les films d’époque!
«Cold War» de Pawel Pawlikowski • 2018
Cold War est une histoire d’amour passionnée entre deux individus qui se rencontrent dans les ruines de la Pologne d’après-guerre. Forts d’une existence et de tempéraments pour le moins opposés, il semblerait, au premier coup d’œil, qu’ils soient loin d’être un match parfait, mais leur destin n’arrêtera pourtant jamais de s’entrecroiser.
En effet, on les voit naviguer dans le contexte de la guerre froide des années 1950 à travers différentes villes d’Europe, et leur relation sera mise à dure épreuve par la politique, les émotions qui les traverseront de part en part, sans oublier les nombreux rebondissements qui surgiront en cours de route!
Filmée en noir et blanc, la cinématographie du film est tout simplement ravissante, avec des prises de vue uniques et majestueuses, qui contribuent grandement au caractère romantique du film. Et il faut dire que la performance de l’actrice polonaise Joanna Kulig restera gravée en vous longtemps!
La trilogie «Before» de Richard Linklater • 1995, 2004 et 2013
Considérée par plusieurs cinéphiles comme étant l’une des meilleures trilogie d’amour jamais réalisée, cette œuvre, composée des longs-métrages Before Sunrise, Before Sunset et Before Midnight, met en scène Jesse (Ethan Hawke) et Céline (Julie Delpy) à différents moments de leur relation, en se concentrant seulement sur de très courts moments de leur quotidien (une soirée ou un après-midi).
Avec une chimie palpable entre les deux acteurs et une réalisation simpliste mais élégante, ce film aborde, toujours de façon poétique, la romance, en célébrant du même coup la beauté et la fascination pouvant être inspirées par une bonne conversation. Au détour, elle offre également des perspectives intelligentes et puissantes sur l’amour, le mariage et l’engagement.
Je vous suggère fortement de vous prévoir du temps libre pour un marathon cinématographique en écoutant les trois films d’un trait, pour une soirée riche en amour… et en cinéma! Vous ne le regretterez pas!
«Call Me By Your Name» de Luca Guadagnino • 2007
Déjà considérée comme un classique du cinéma LGBT, l’œuvre du réalisateur italien raconte l’histoire d’Elio (le magnifique Timothée Chalamet), un jeune garçon qui est en vacances en Italie avec sa famille et qui rencontre Oliver (Armie Hammer), un charmant étudiant américain travaillant sur son doctorat avec le père de celui-ci.
Au milieu de la splendeur ensoleillée d’un été dans le nord de l’Italie, Elio et Oliver découvriront ensemble leur sexualité et partageront une histoire d’amour torride et passionnée. Call Me By Your Name est un film déchirant sur le pouvoir des premières amours qui célèbre la beauté et les possibilités qui accompagnent le fait d’être jeune et amoureux.
«Lovers Rock» de Steve McQueen • 2020
Le film le plus récent de notre sélection illustre une soirée qui se déroule dans une maison à l’ouest de Londres dans les années 1980, sur un fond de relations entrelacées à la fois de violence, de romance et de musique.
Loin d’être une comédie romantique classique, il s’agit plutôt d’une œuvre nuancée qui accorde une importance particulière à l’esprit de communauté plutôt qu’à l’amour entre deux individus. L’idée du scénario, c’est de vanter le pouvoir de la joie et de la communauté. qui se construit en réponse à l’oppression omniprésente durant cette période de l’histoire, où les Noirs n’étaient pas reconnus à leur juste valeur.
En mettant de l’avant l’expérience d’une culture singulière et des individus qui la compose, McQueen a su créer, avec Lovers Rock, un véritable hommage à ses origines, à la musique reggae, qui a rassemblé une communauté entière, et à cette chance d’être jeune, vivant et libre, même si c’est seulement durant un court laps de temps.
«Portrait de la jeune fille en feu» de Céline Sciamma • 2019
France, 1760. Ce film raconte l’histoire de Marianne (Noémie Merlant), une artiste qui est chargée de peindre le portrait de mariage d’Héloïse (Adèle Haenel), une jeune femme fraîchement sortie du couvent. Au fur et à mesure que les deux femmes se côtoient et s’ouvrent de plus en plus l’une à l’autre, l’attirance et l’intimité ne feront que grandir entre elles, alors qu’elles partagent ensemble plusieurs moments intimes passionnés. Le portrait d’Héloïse deviendra alors un projet collaboratif et ainsi un testament de leur amour.
La force principale du film, c’est sa capacité à dépeindre avec exactitude le désir d’anticipation en construisant lentement mais sûrement la tension et la passion jusqu’à «l’explosion» finale, laissant le spectateur béat devant la beauté de laquelle il a été témoin.
C’est une œuvre splendide et magnifiquement réalisée, qui interrelie la création artistique avec la passion amoureuse pour montrer le pouvoir libérateur omniprésent et intrinsèque de chacun.
Bon visionnement à tous! Pour lire d’autres articles sur le cinéma, vous pouvez visiter notre section en cliquant ici.
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