CinémaCritiques de films
Crédit photo : Les Films du 3 Mars
Il est également intéressant de voir les technologies utilisées sur certaines fermes comme celles où travaillent les deux filles, versus la méthode à l’ancienne préconisée par le superviseur de Raphaël, propriétaire d’une terre à bois, qui ne souhaite voir aucune machine entrer dans son écurie. Il part donc tous les matins avec sa scie mécanique et son cheval pour couper les arbres, ramasser les troncs, et les ramener sur son terrain où il les coupe à la hache.
Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier nous ont habitués à des films très humains, comme Les petits géants, dans lequel ils suivaient pendant plusieurs mois les enfants de différentes écoles défavorisées qui apprenaient les rudiments de la musique afin de monter ensemble un opéra de Verdi. C’est avec la même approche qu’ils nous présentent Céleste, Pascale et Raphaël, les laissant parler et agir en toute liberté. Quelques fois on entend des questions posées par l’un ou l’autre des réalisateurs, mais la plupart du temps, les trois jeunes étudiants s’ouvrent et agissent naturellement, sans jamais ne sembler être intimidés par la caméra.
Avec Le plancher des vaches, Émile Proulx-Cloutier et Anaïs Barbeau-Lavalette nous présentent un monde à la fois si près et si loin de nous, un mode de vie commun à bien des Québécois, mais qu’on a parfois tendance à oublier. Avec ce portrait volontairement positif, ils redonnent quelques lettres de noblesse aux métiers de l’agriculture, et rappellent par la bande que l’école traditionnelle n’est vraiment pas faite pour tout le monde.
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de la rédaction