CinémaCritiques de films
Crédit photo : Les Films du 3 Mars
Parce que oui, les métiers de la terre s’apprennent encore, et peuvent s’apprendre à l’école. Pas besoin de grandir sur une ferme pour vouloir y travailler. Dans Le plancher des vaches, Pascale, Raphaël et Céleste ont des parcours différents, mais se retrouvent tous trois à la même place. Après avoir perdu son père, Céleste a quitté la ville pour venir apprendre à travailler sur une ferme laitière. Pascale, qui se retrouvera également sur une ferme laitière, apprendra à ses dépens que de préparer des vaches pour des concours de beauté n’est pas exactement sa tasse de thé. Raphaël, quant à lui, tentera de reconnecter avec son père, un bûcheron, dont la relation avec son fils ne semble pas faire partie de ses priorités.
On le sait, le travail d’agriculteur est difficile. Le travail et le rythme de vie est exigeant et les revenus sont souvent loin d’être grandioses. Le taux de suicide est d’ailleurs très élevé chez les agriculteurs. Mais il n’est jamais question de cela dans Le plancher des vaches. Le but n’était pas de faire un portrait complet de la vie sur une terre, mais plutôt de suivre le quotidien d’adolescents tout ce qu’il y a de plus normaux, mais qui ont choisi de suivre une voie peu conventionnelle.
À la Maison Familiale Rurale, les étudiants sont en pension chaque mois pendant deux semaines, durant lesquelles ils ont des cours académiques, puis sont envoyés en stage pour deux autres semaines chez un agriculteur de la région. C’est ainsi que Pascale se retrouve jumelée avec Isabelle, propriétaire d’une ferme laitière, obsédée par les concours de vaches. L’histoire de Pascale est d’ailleurs la plus intéressante parce qu’en plus d’être la plus expressive des trois, elle est celle qui semble vivre la plus grande remise en question, lorsqu’elle réalise que le travail sur cette ferme n’est pas tellement son idéal.
L'avis
de la rédaction