Le palmarès 2014 des meilleurs films de l'année selon notre équipe de cinéphiles – Bible urbaine

Cinéma

Le palmarès 2014 des meilleurs films de l’année selon notre équipe de cinéphiles

Le palmarès 2014 des meilleurs films de l’année selon notre équipe de cinéphiles

Entre innovations extraordinaires et personnages mémorables

Publié le 19 décembre 2014 par Ariane Thibault-Vanasse

Crédit photo : Tous droits réservés

Il est déjà temps de tirer un trait sur 2014 et de procéder au traditionnel bilan annuel sur les films qui ont enrichi le paysage cinématographique. Les cinéphiles ont été choyés cette année devant une superbe brochette de grands crus. Si l'on a eu droit aux sempiternels films d'action de la franchise Marvel, les créateurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu en osant sortir du moule d'Hollywood et en détournant les conventions du milieu. Des personnages riches et originaux se sont également frayé un chemin jusque dans nos coeurs, qu'ils soient inspirés de personnalités connues ou issus de l'imagination des cinéastes. Voici donc la liste des coups de foudre de l'équipe de cinéphiles de Bible urbaine pour les films qui ont marqué, à leur manière, 2014.

SUGGESTIONS D’ARIANE THIBAULT-VANASSE

1. «Boyhood» de Richard Linklater (Métropole Films)

Chef-d’oeuvre de 2014 (et probablement même de la décennie), l’histoire de Boyhood est pourtant d’une simplicité déconcertante; la vie qui suit son cours au quotidien. Tourné en l’espace de 12 ans, le film du réalisateur Richard Linklater (Before Sunset, Before Sunrise, Before Midnight) est un éloge à la lenteur, un ovni dans un milieu qui carbure à la surproduction sans jamais offrir de pistes de profondes de réflexion. Boyhood est touchant par la transformation à l’écran du jeune acteur Ellar Coltrane, qui grandit au même rythme que son personnage. Faisant par le fait même écho à notre propre enfance et aux étapes que nous avons franchies et à celles qui parsèmeront notre avenir. Un sans fautes à voir absolument!

2. Birdman (or the Unexpected Virtue of Ignorance), de Alejandro Gonzales Iñárritu (Fox Searchlight) // ex aequo avec Mr Turner, de Mike Leigh (Métropole Films)
3.Mommy, de Xavier Dolan (Les Films Séville)
4. Whiplash, de Damien Chazelle (Métropole Films)
5. Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson (20th Century Fox) // ex aequo avec Les garçons et Guillaume, à table!, de Guillaume Gallienne (Les Films Séville)

«Boyhood» de Richard Linklater: une anthologie sur l'enfance et l'adolescence (image)

SUGGESTIONS D’ALYSSIA DUVAL

1. «Only Lovers Left Alive» de Jim Jarmusch (Métropole Films)

Si l’on s’en tient au synopsis, Only Lovers Left Alive raconte la romance éternelle entre deux vampires immortels. Dans l’univers singulier de Jim Jarmusch, toutefois, rien n’est tout à fait convenu… Amants solitaires intrinsèquement liés l’un à l’autre, Adam et Eve sont de vieilles âmes dont la grâce n’a d’égal que celle de leurs brillants interprètes, Tom Hiddleston et Tilda Swinton, qui forment un couple parfait. Ensemble depuis quelques centaines d’années, ayant tout vu, tout lu et tout entendu, ils errent, s’ennuient et se désolent devant les caprices des humains modernes, qu’ils appellent « zombies ». La soif de sang n’est qu’accessoire dans cette chronique poétique et intelligente où, finalement, tout semble beaucoup plus naturel que surnaturel. En plus de la qualité de sa bande originale enivrante signée Jozef Van Wissem, Only Lovers Left Alive est d’une rare beauté stylistique, d’un raffinement et d’une richesse qui ferait rougir de honte ces autres vampires à la mode du cinéma d’aujourd’hui.

2. Boyhood, Richard Linklater (Métropole Films)
3. Whiplash, Damien Chazelle (Métropole Films)
4. Birdman (or the Unexpected Virtue of Ignorance), de Alejandro Gonzales Iñárritu (Fox Searchlight)
5. Nightcrawler, Dan Gilroy (Remstar Films)

Only Lovers Left Alive

SUGGESTIONS DE JIM CHARTRAND

1. «Birdman (or the Unexpected Virtue of Ignorance)» d’Alejandro Gonzalez Iñárritu (Fox Searchlight) ex aequo avec «Whiplash» de Damien Chazelle (Métropole Films)

Deux films éprouvants qui s’intéressent tout autant à la philosophie du jazz qu’aux aléas de la célébrité. Dominées par des solos de batterie, ces deux œuvres s’imposent comme l’opposition idéale entre l’élève et le maître, le nouveau venu (Chazelle qui en est à sa seconde réalisation) et le vétéran (Iñárritu qui, à son cinquième film, livre aisément une de ses propositions les plus déconcertantes d’une carrière qui fait déjà classe à part). Deux longs-métrages au génie indéniable qui font élever avec brio le tempo de nos pulsations, alors qu’on devient directement impliqués dans ces savantes réflexions sur les limites imposées, tout comme celles que l’on s’impose. Au nom de la création et du talent acquis, ou celui que l’on souhaite ardemment obtenir. Des œuvres qui fascinent et qui trottent longtemps en tête une fois le générique tombé.

2. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (20th Century Fox)
3. Gone Girl de David Fincher (20th Century Fox)
4. Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Métropole films)
5. 22 Jump Street (Sony) et The Lego Movie (Warner Bros. Entertainment) de Phil Lord et Christopher Miller

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SUGGESTIONS DE CAMILLE MASBOURIAN

1. «The Theory of Everything» de James Marsh (Les Films Séville)

Sans nécessairement avoir la portée émotive de Boyhood ou Mommy, The Theory of Everything parvient à se tailler une place de choix dans le paysage cinématographique de l’année. Relatant l’histoire du scientifique émérite Stephen Hawking, diminué par la sclérose latérale amyotrophique, dont le diagnostic est tombé alors qu’il n’avait que 21 ans, le film de James Marsh fait déjà l’objet de plusieurs nominations aux Golden Globes, et est un sérieux prétendant aux Oscars. La performance d’Eddie Redmayne (Les Misérables) mérite d’être plus que soulignée, Redmayne parvenant à jouer Hawking avec un réalisme troublant, tout comme celle de sa comparse Felicity Jones (Like Crazy), incarnant sa femme, Jane Wilde. Même pour ceux qui ne connaissent ni le personnage, ni son travail ni même les sciences en général, The Theory of Everything s’avère, sans être un chef d’œuvre, un film digne de mention, présentant une histoire à la fois merveilleuse et déchirante.

2. Boyhood, de Richard Linklater (Métropole Films)
3. Mommy, de Xavier Dolan (Les Films Séville)
4. The Fault in Our Stars, de Josh Boone (20th Century Fox)
5. This is Where I Leave You, de Shawn Levy (Warner Bros. Entertainment)

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SUGGESTIONS D’ISABELLE LÉGER

1. «Birdman (or the Unexpected Virtue of Ignorance)» d’Alejandro Gonzalez Iñárritu (Fox Searchlight)

Équilibre parfait entre l’humour et la profondeur du propos, entre la maîtrise technique et la fébrilité d’une caméra qui se joue du réalisme dans ses effets, Birdman est une réussite en tous points. Michael Keaton en tête, toute la distribution est impeccable et exalte des dialogues coupés au scalpel, ponctués de solos de batterie aussi opiniâtres que cet ancien superhéros cherchant à prouver sa valeur. Du grand art.

2. Mommy, de Xavier Dolan (Les Films Séville)
3. Yves Saint Laurent, de Jalil Lespert (Les Films Séville)

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