«Ainsi soient-elles», le premier long-métrage documentaire de Maxime Faure – Bible urbaine

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«Ainsi soient-elles», le premier long-métrage documentaire de Maxime Faure

«Ainsi soient-elles», le premier long-métrage documentaire de Maxime Faure

Une immersion dans le quotidien de femmes d’exception

Publié le 8 juin 2021 par Éric Dumais

Crédit photo : Tous droits réservés @ Les Films du 3 Mars

Avez-vous déjà entendu parler des Sœurs Auxiliatrices du Québec, ces femmes chrétiennes, militantes et féministes de cœur et d’esprit, qui ont toujours eu foi en Dieu au sein d’une Église patriarcale et qui n’ont jamais hésité à aller au front pour défendre les causes sociales qui leur sont chères? Avec son premier long-métrage documentaire Ainsi soient-elles, Maxime Faure vous convie à une immersion intime et privilégiée dans le quotidien de ces femmes d’exception qui bataillent encore aujourd’hui à défendre la cause des femmes et à rendre la société québécoise plus juste et égalitaire, pour tous. À compter du 11 juin, Les Films du 3 Mars, Les Films du Balibari et Metafilms vous invitent à découvrir une œuvre empreinte d’humanité dans un cinéma près de chez vous!

«Comment peut-on appartenir à une Église patriarcale et en même temps se battre sur le terrain pour les droits des femmes?» – Maxime Faure

C’est une question qui a résonné comme un gong dans l’esprit du jeune Breton, originaire du département du Finistère, la première fois qu’il a fait la rencontre de sœur Nicole Jetté, en novembre 2013. Et il s’en souvient comme si c’était hier.

«Elle m’a tout de suite grandement intrigué! Je trouvais qu’elle dégageait une forte énergie, et l’une de mes collègues m’a alors confié que cette dame que je regardais, et qui ne portait ni croix ni costume, était en fait une religieuse et féministe. Tout de suite, je me suis demandé: Comment est-ce possible d’être les deux à la fois?»

 

D’une rencontre inopinée est née «l’inspiration divine»

C’est la curiosité naturelle du cinéaste – et le désir d’avoir réponse à ces questions qui se bousculaient dans sa tête! – qui ont poussé Maxime Faure, âgé de 24 ans à cette époque, à aller à la rencontre de cette dame d’une nature généreuse et d’une bonhomie charmante. Ainsi, d’une rencontre inopinée est née «l’inspiration divine» pour un premier long métrage documentaire. Et le point de départ allait être l’immersion qu’allait vivre, quelques mois plus tard, Maxime Faure et son équipe de tournage, au cœur de ce collectif soudé de femmes qui ont à cœur de travailler et de faire rayonner leur mission ensemble.

«C’est une ambiance très familiale, quelque chose de l’ordre du chaleureux, de l’accueillant; j’ai tout de suite senti l’esprit de famille, une fois sur place. Je me suis vite senti à l’aise avec elles», a-t-il confié, un sourire dans la voix. «Et très vite, j’ai vu qu’il y avait matière à réaliser un film documentaire!»

Car si Maxime Faure a eu l’inébranlable conviction qu’il tenait là une idée pour sa prochaine œuvre cinématographique, c’est qu’il était déjà familier à l’univers des collectifs féminins. En effet, son premier court métrage, Tricot, rêve & révolte (2012), est une proposition immersive en plein cœur des grèves de 2012. Ça vous dit quelque chose? À cette occasion, il a suivi un collectif de jeunes tricoteuses féministes, créé cette même année, lesquelles ont fait le choix d’aller dans la rue pour se servir de leur art comme un manifeste politique.

Pour les intéressé.e.s, c’est d’ailleurs à cette occasion qu’il a croisé la route de Zola, une street artist qui se voile derrière l’anonymat, et qui est devenue la protagoniste de Masquée (2015), son second court métrage.

«Tous ces fils-là m’ont mené assez naturellement vers les Sœurs Auxiliatrices, car ce collectif de jeunes femmes féministes, rencontré en 2012, trouve son écho, tout comme elles.»

À table avec les Sœurs Auxiliatrices… jusqu’à leur dernier souffle!

«Ce que je souhaitais partager avec ce film, c’est une réflexion sur ce qu’a été une vie de militantes. J’ai voulu dresser le portrait de ces femmes pour qu’on ait l’impression d’être à table avec elles.»

Et c’est là que réside la plus grande qualité d’Ainsi soient-elles: à travers une immersion chez les Sœurs Auxiliatrices du Québec, on découvre, durant 75 minutes, des personnalités naturelles, attachantes, drôles et généreuses, toujours prêtes à s’aider mutuellement et qui œuvrent, toutes ensemble, à bâtir un monde meilleur… pour le bien de tous, y compris celui des femmes.

Au fil des scènes de leur quotidien, on explore donc les notions d’héritage et de «matrimoine», le rapport à la mort aussi, l’inéluctable. Car les sœurs sont conscientes que toute bonne chose, aussi louable soit-elle, a une fin, comme en fait foi la disparition de sœur Rachel, décédée à l’âge de 101 ans, et à qui elles ont dû faire leurs adieux durant le tournage.

«Ce qui m’a touché le plus lors de mes premiers échanges avec les Sœurs Auxiliatrices, c’est leur regard sur ma génération. C’est la confiance qu’elles avaient en ma génération. Il y a comme une sorte d’engagement, de passation du flambeau…»

Une bande sonore signée KROY

Afin d’éveiller les sens des spectateurs, Maxime Faure s’est rapproché de l’artiste montréalaise KROY, de son vrai nom Camille Poliquin, mieux connue comme la douce moitié de Milk & Bone, qui signe ici la bande sonore originale du film.

«J’ai été tout de suite touché par ce que KROY a proposé. Je trouve qu’elle a su viser juste, qu’elle a su toucher juste. Elle a su faire naître une émotion qui est bien dosée, je trouve. Et elle a su apporter une touche de mélancolie et d’onirisme à ce que vivent les sœurs. Ce qui me plaisait, avant tout, c’est qu’il puisse y avoir une voix féminine et jeune qui se mêle à celles des Sœurs Auxiliatrices…»

Comme si la musique symbolisait la relève de demain. Ça donne espoir, n’est-ce pas?

Un film qui inspirera les générations futures

À travers ce long métrage documentaire, Maxime Faure a en quelque sorte offert aux Sœurs Auxiliatrices du Québec un lègue de leur «matrimoine», un testament, en somme.

Car bien qu’elles soient toujours aussi actives de nos jours et qu’elles n’aient pas encore dit leur dernier mot, elles se préparent tranquillement à laisser la place à des générations futures qui souhaiteront militer, elles aussi, pour un monde meilleur.

«Ainsi soient-elles» prendra l’affiche dès le 11 juin à Montréal à la Cinémathèque québécoise, aux Cinémas Beaubien, du Musée et Moderne, à Québec au Cinéma Le Clap, et à Sherbrooke à La Maison du Cinéma. Des ciné-rencontres en salle et en ligne auront lieu en présence du cinéaste (vidéoconférence) et des protagonistes du film. À compter du 25 juin, et ce, partout au Canada, le film pourra être vu par le biais des plateformes web des Cinémas Beaubien, du Parc, du Musée, Le Clap, et du Cinéma Public.

Jusqu’au 10 juin, n’oubliez pas de participer à notre concours pour tenter de gagner l’une des trois paires de billets vous permettant d’aller voir le film au Cinéma du Musée le 13 juin à 14 h 30! La représentation sera suivie d’une table ronde en présence de deux Soeurs Auxiliatrices. Bonne chance à tous et… bon cinéma! Participez ici!

Le documentaire «Ainsi soient-elles» en images

Par Tous droits réservés @ Les Films du 3 Mars

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