Programme double à Fantasia 2017: «Killing Ground» et «The Honor Farm» – Bible urbaine

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Programme double à Fantasia 2017: «Killing Ground» et «The Honor Farm»

Programme double à Fantasia 2017: «Killing Ground» et «The Honor Farm»

Sensations extrêmes vs. visions psychotoniques

Publié le 19 juillet 2017 par Éric Dumais

Crédit photo : www.fantasiafestival.com

Afin de souffler en grand sur les vingt-et-une bougies du Festival international de films Fantasia, nous avons arrêté nos choix, à l’occasion de cette toute première semaine de célébrations pour cinéphiles avertis, sur un tandem de longs métrages où les histoires dérapent, et pas qu’un peu. Pour l’un, un week-end au premier abord idyllique vire au cauchemar, et pour l’autre, un bal de finissants pour ados se termine sous les psychotropes dans une vieille prison abandonnée où le rêve dépasse la fiction. Vous avez dit bad luck?

«Killing Ground»: intensité, adrénaline

Pour son premier long métrage à vie, le réalisateur et scénariste Damien Power (promis juré, c’est son vrai nom de famille!) n’y va pas de main morte avec nos pauvres émotions dans Killing Ground, où une idylle amoureuse et une autre en famille virent au cauchemar lorsque deux chasseurs locaux aux looks de péquenauds décident de faire joujou avec leurs carabines. Visiblement en peine de leur peau à la veille du jour de l’An, les deux vauriens German (Aaron Pedersen) et Chook (Aaron Glenane) se mettent en mode gone hunting afin de se payer une petite partie de plaisir au détriment des vacanciers venus en nature pour respirer «la sainte paix».

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Lors de son speech d’ouverture, le représentant d’IFC Midnight, un distributeur spécialisé en films d’horreur, n’a pas boudé son plaisir en présentant Killing Ground comme étant, et on le cite, «a great movie, incredibly and truly intense». Et, force est d’admettre, après coup, qu’il n’avait pas tellement tort, le bonhomme, puisqu’ici on nage en eaux troubles dans un cinéma de genre pouvant rappeler la franchise Wrong Turn («Sortie fatale» en langue française) ou encore l’effroyable Eden Lake. Pas tout à fait aussi fort que Delivrance, Killing Ground se veut néanmoins un excellent suspense, où la tension s’installe tranquillement «dans les petites choses» avant que le moment climax nous pète à la figure comme une balloune surgonflée.

La force de ce film est sans conteste la construction habile de sa trame narrative. En tant que spectateur témoin, on suit, au présent, les deux péquenauds ainsi que le couple d’amoureux Ian (Ian Meadows) et Sam (Harriet Dyer), puis en parallèle quatre membres d’une même famille venus prendre eux aussi du bon temps. Sauf que là où le scénario de Damien Power surprend, c’est que ces derniers étaient de passage sur la plage il y a trois jours, donc c’est à un flashback auquel nous avons droit… Bon, on s’arrête ici, car vous serez assurément surpris et certainement déstabilisé par la tournure des évènements ensuite.

Venez vivre une virée mortelle près des chutes Gungilee en pleine brousse australienne. Faites-nous confiance: vous choisirez une autre destination pour vos prochaines vacances!

Note: 4 étoiles

Tournez la page pour connaître notre avis sur le film «The Honor Farm de Karen Skloss où les champignons magiques déforment la réalité…

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