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Crédit photo : Andréanne Gauthier
Pourquoi les évènements comme le ZH Festival sont importants dans le processus de création d’un artiste selon toi?
«C’est ce qu’il y a de plus important! C’est un peu pour ça que j’ai accepté d’être co-porte-parole du festival.»
«C’est une étape qu’on a de moins en moins l’exploration. Maintenant, il faut un peu qu’on ait un show complet rapidement sans même avoir eu le temps de réfléchir et d’essayer des trucs. En humour, ils ont des espaces de rodage, des soirées dédiées à ça, ils peuvent tester, changer des choses. En musique, en danse, et en théâtre, surtout, on a de moins en moins accès à ça. C’est un peu ce que représente ZH pour moi: un espace où on a la liberté de faire des essais.»
«Au lieu d’inviter quatre de tes amis dans ta cuisine et leur lire ton nouveau texte ou leur montrer ta nouvelle chorégraphie, ici tu peux soumettre un texte et voir la réaction des gens du public instantanément.»
En tant qu’ancienne participante, comment l’expérience ZH (alors Zone Homa) s’est-elle passée pour toi?
«J’ai fait partie d’un groupe qui présentait le nouveau texte d’un auteur et aussi d’un autre projet en danse il y a un an ou deux. C’est un peu vertigineux comme expérience, tu ne sais pas comment la prestation va être perçue, tu n’as pas nécessairement eu le temps d’aller au bout de ton idée, mais tu y vas! C’est un moment très fébrile qui demande beaucoup de courage.»
«Parce que lorsque tu présentes un projet comme ça, tu le sais que ce n’est pas encore un produit fini et ça prend beaucoup d’humilité et de courage pour présenter ça tel quel. Peu importe que ça marche ou pas, tu en sors toujours gagnant en apprenant des choses sur toi.»
Si tu pouvais dire quelque chose pour encourager les gens à «prendre une chance» sur un spectacle, ce serait quoi?
«On ne connaît pas la majorité des gens qui font partie de la programmation et ce qu’ils présentent sont des projets inusités, des choses que l’on ne vivra jamais ailleurs. L’été se prête très bien à ça! D’ailleurs, le festival est étalé sur six semaines, c’est super invitant d’avoir un cadre convivial et festif comme ça où on peut assister à plein de shows multidisciplinaires pour pas très cher.»
«Je pense aussi que c’est de s’ouvrir à une nouvelle génération d’artistes qui émergent, qui commencent à se trouver et qui bouillonnent de talents. ZH, c’est la place cet été pour découvrir, s’amuser et même parfois détester! Parce que tout le monde est là pour découvrir des choses dans un esprit très ouvert et accueillant.»
«Honnêtement, ce n’est pas une grosse chance à prendre (rires). Tu ne peux pas être déçu: tu consommes de l’art de façon ouverte et facile dans une ambiance festive!»
Et… quels sont tes coups de cœur de la programmation cette année?
1. «Couloir des possibles»: 28 juillet à l’Espace Libre
«C’est une pièce qui met en scène la démarche de quelques auteurs qui sont allés rencontrer des personnes âgées dans leur résidence, c’est l’un de ceux que je veux vraiment voir!»
2. «Sainte-Rose et Fuudge»: 27 juillet à la Maison de la culture Maisonneuve
«Sainte-Rose et Fuudge sont des groupes de musique que l’on connait un peu plus, alors si les gens ont envie d’opter pour un choix qu’ils connaissent déjà, c’est une bonne option!»
3. «Jaunes et rouges brillent les étoiles»: 14 et 15 juillet à la Maison des aînés d’Hochelaga-Maisonneuve
«C’est un spectacle comme on en voit rarement, qu’on ne se donne pas le droit de faire d’habitude: une mise en lecture à la Maison des aînés d’Hochelaga-Maisonneuve avec Dorothée Berryman, Mireille Metellus et Béatrice Picard.»
4. «Above Genders»: 12 juillet à la Maison de la culture Maisonneuve
«En danse contemporaine, j’ai vraiment hâte de voir la performance Above Genders, qui est super d’actualité et qui parle de recherche identitaire.»