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Crédit photo : Mathieu Pothier
Du jazz à saveur pop
Inspirés par Sam Cook, l’univers soul des 60’s ou encore les rappeurs des années 90, les deux jeunes dandys portent avec eux leur culture artistique personnelle et hybride. Classes et charmeurs, ils arrivent très vite à faire avancer le public, peu nombreux mais très réactif, massé en avant de la scène.
Les deux chanteurs juxtaposent les sonorités de leurs diverses influences en jouant sur l’harmonie de leurs voix douces et la férocité de leurs trois musiciens, parfois un peu rudes à suivre. Ils suspendent la beauté d’un couplet murmuré sur des clappements de doigts et reprennent brillamment le fameux «A change is gonna come». Durant une heure, Her chante ses créations originales, accompagné à deux reprises par l’artiste montréalais Zefire.
Les grosses basses sophistiquées se fondent alors sur les sons sourds du clavier pour créer une union musicale qui rappelle le jazz, avec une saveur plus actuelle, plus proche de la pop.
Sensualité électronique
Ode à l’amour et à la femme, le duo utilise sa musique précise et épurée pour évoquer la sensualité. Ils assument leurs paroles, parfois sexuelles, parfois romantiques, et utilisent fièrement des discours féministes pour soutenir leurs convictions (avec un extrait de discours d’Emma Watson, un autre de Nina Hagen et aussi un de l’actrice Scarlett Johansson).
Évoquant l’amour d’un soir, le coup de foudre ou la passion éternelle, ils caressent leurs cordes musicales pour faire fondre le public qui se met à bouger, à murmurer, voire chanter pour les plus admirateurs.
Une belle réussite et un public ravi pour ce groupe émergent, malgré une salle peu remplie et un temps froid et pluvieux à l’occasion de la 38e édition du Festival international de Jazz de Montréal.
L'avis
de la rédaction