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Crédit photo : Scott Penner (photo de couverture: AFI)
Wu-Tang Clan: une place de choix
Comme chaque année, le Rockfest se permet d’inviter un groupe pour occuper la place de tête d’affiche en tant qu’artiste hip-hop. L’année dernière, ce fut Ice Cube et l’autre année précédente Snoop Dogg. Les rappeurs ont foulé la scène vers les 16:30 devant une foule compacte déjà prête à les accueillir les mains levées au ciel et les deux pieds dans la boue, gracieuseté d’un déluge nocturne.
Originaire de New York, la bande ayant été classée comme «Meilleur groupe hip-hop de tous les temps», en 2008, n’a pas hésité à exprimer à quel point ils étaient tous parfaitement à l’aise de participer à un festival rock. Cette aisance avec laquelle ils ont cohabité la scène jusqu’à la fin de leur prestation reflétait considérablement leurs quelque vingt-cinq années de carrière.
Performant des pièces mythiques telles que «C.R.E.A.M» et «Method Man», le public réceptif était dans un mode festif hip-hop et était loin du fameux head bang des shows métal.
AFI: l’énergie des beaux jours
C’était une première au Rockfest pour le groupe californien AFI. Succédant à la précédente prestation de Wu-Tang Clan, la foule était chaude, mais elle était prête à être ramenée à un son plus rock. Heureusement, Davey Havock, le chanteur ténor principal du groupe depuis ses balbutiements en 1991, aidé par les trois autres membres du groupe, ont su donner une performance des plus électrisantes, ouvrant avec la populaire pièce «Girl’s Not Grey».
Reconnu pour ses capacités impressionnantes à pousser des notes de tête, Davey a prouvé à la scène, ce soir-là, qu’il était loin d’avoir perdu du terrain.
On se serait presque cru en 2005 quand le hardcore et le style de musique emo étaient à leur apogée. Le public a su s’accrocher à la scène et se délecter des pièces telles que «Silver and Cold» et la très connue «Miss Murder». Il ne serait pas surprenant de revoir leur nom affiché sur les prochaines éditions comme les quelques groupes récurrents du festival.
Bad Religion: une réunion familiale confortable
On se sentait presque autour d’un bon repas en famille où pantoufles confortables et son apaisant étaient au rendez-vous. En moins de deux ans, Bad religion signait déjà un retour sur les planches du festival rock depuis leur dernière prestation en 2015.
Le public n’en était pas moins fébrile et attendait le groupe californien, formé en 1979, bien entassé les uns contre les autres. C’est qu’il faut souligner que le groupe est particulièrement mythique puisqu’ils sont dans les premiers à avoir soulevé et à avoir aidé à la reconnaissance du style punk dans ses débuts.
Certes, les membres du groupe ont vieilli, néanmoins le chanteur Greg Graffin a su être habile avec ses pièces sans toutefois donner une performance à nous jeter par terre. Le respect planait et la foule était bien vivante lors de la pièce «American Jesus».
Est-ce que Bad Religion excitera encore le public à ses prochaines apparitions? À voir, mais nul doute qu’il y aura toujours cette planante reconnaissance envers leur apport à la musique punk.
L'événement en photos
Par Scott Penner (www.facebook.com/pg/idoshows)