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Crédit photo : www.facebook.com/boreades.demontreal
Avec le concert classique Les sortilèges de Purcell, attendez-vous à vous faire raconter une belle histoire inspirée de la musique de scène créée par Henry Purcell, un compositeur prolifique, décédé à 36 ans seulement, mais dont l’héritage est d’une beauté et d’une richesse inouïe, voire indémodable. «On ne présente pas une seule œuvre; on a pigé ici et là dans sa musique scénique et on propose un lien ténu entre les œuvres comme dans une histoire. C’est un petit scénario d’une dame ou d’un homme, avec ses états d’âme, avec un niveau dramatique et amoureux bien présent. Le spectacle dure près de deux heures, avec ses deux parties de 45 minutes chacune», nous explique Francis Colpron, fondateur et directeur artistique des Boréades de Montréal, flutiste de métier.
Celui qui a créé, en 1991, «un ensemble dédié à la musique ancienne des XVIIe et XVIIIe siècles dans le but d’explorer le répertoire ancien et de toucher à tout l’éventail offert» se dit fort enthousiaste à l’idée de faire revivre, sur scène, l’esprit de Purcell, dont la musique fut largement teintée d’inspirations françaises, avec ce style chatoyant qui a tôt fait sa signature. Et pour incarner cet esprit baroque et donner ses lettres de noblesse à l’art lyrique du compositeur londonien, qui de mieux placé que la soprano canadienne Karina Gauvin pour incarner la profondeur et le caractère dramatiques des compositions de Purcell? De fait, M. Colpron, qui a déjà collaboré, par le passé, avec cette grande chanteuse, n’a que de bons mots à son égard.
«C’est l’une des plus belles voix dramatiques avec beaucoup de timbre et de profondeur. Elle peut timbrer son chant à l’aide de couleurs incroyables, avec des inflexions qui tirent les larmes des yeux. Nous serons en présence d’une dame fabuleuse», nous assure celui qui dirigera la flûte à bec et traversière au sein d’un ensemble où les tympans pourront également profiter des beaux airs du violon, de l’alto, du violoncelle, du clavecin et de la contrebasse. Sur scène, donc, il n’y aura aucun vidéo ni jeu de lumière. C’est un concert traditionnel, avec la soprano qui chantera les plus beaux airs de la scène de Purcell à l’instar des opéras, masques et commémorations pour les célébrations princières.
Viendrez-vous entendre cette histoire chantée en anglais et qui retrace la prolifique et courte carrière de l’un des compositeurs les plus marquants de son siècle? «C’est un phare incontournable de la musique anglaise. C’est l’Orphée britannique, il a traversé le temps. Son œuvre est encore aujourd’hui très séduisante et dramatique. On s’y reconnaît, c’est sublime, c’est un parfait package deal».