«Immortal Chi»: quand un groupe de percussionnistes féminin fait danser des maîtres de kung-fu – Bible urbaine

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«Immortal Chi»: quand un groupe de percussionnistes féminin fait danser des maîtres de kung-fu

«Immortal Chi»: quand un groupe de percussionnistes féminin fait danser des maîtres de kung-fu

Regard sur l’art millénaire des percussions chinoises

Publié le 18 mars 2017 par Place des Arts

Crédit photo : Gracieuseté Place des Arts

Le spectacle Immortal Chi est porté par le rythme puissant des tambours que font résonner les percussionnistes chinoises sur scène. Regard sur l’art millénaire des percussions chinoises et sur son mariage avec le kung-fu dans le spectacle créé par Érick Villeneuve.

Pour le metteur en scène et directeur artistique Érick Villeneuve, l’idée de faire une place de choix aux tambours dans son spectacle Immortal Chi s’est imposée d’emblée: «Il était clair pour moi que les percussions et le kung-fu allaient ensemble, explique-t-il. Dans les films de kung-fu, les tambours sont partout, pour simuler les bruits des bagarres.»

Puiser dans les traditions musicales et martiales chinoises

Plutôt que d’opter pour les petits tambours et les clochettes qui accompagnent les mélodies de la musique traditionnelle chinoise, Érick Villeneuve et le directeur musical Luc Boivin ont choisi de mettre en vedette les zhangu, de grands tambours de guerre chinois.

Ces tambours font partie intégrante des traditions martiales d’Extrême-Orient. En Chine, au Japon et en Corée, ils avaient autrefois pour rôles de motiver les troupes et de rythmer leur avancée, en plus de servir d’instrument de communication.

Yin et yang

Alors que les maîtres de kung-fu qui rivalisent de force et d’agilité sur la scène d’Immortal Chi sont tous des hommes, l’ensemble de percussionnistes qui porte la trame musicale du spectacle est composé de neuf femmes, toutes formées à cet art dans leur Chine natale.

Ce contraste renvoie directement à la figure du yin et du yang, une représentation bien connue de la complémentarité des contraires qui constitue l’un des principes fondamentaux de la philosophie chinoise.

Les Chinois considèrent que la dualité du yin, traditionnellement associé au féminin, et du yang, associé au masculin, est nécessaire à la circulation de l’énergie vitale, ce fameux «chi» qui donne son titre au spectacle.

Et c’est bien ce qui s’est produit dans le processus de création du spectacle, comme en témoigne Érick Villeneuve: «J’ai dit aux garçons: il faut que les filles vous fassent peur avec leurs tambours. Et j’ai dit aux filles: faites de ces sportifs des danseurs. Et c’est arrivé! Avec leurs instruments, elles font trembler ces athlètes du kung-fu, mais elles font aussi d’eux des artistes.» Avec pour résultat une synergie à la fois électrisante et envoûtante qui éclate sur scène.

Une vibration universelle

Bien que leurs racines soient solidement plantées dans la culture ancestrale de la Chine, les percussions qui sont le cœur vibrant et grondant d’Immortal Chi débordent largement le cadre de cette culture pour faire vibrer une fibre profondément humaine. «Il y a un côté universel dans la réaction aux basses fréquences. L’être humain reconnaît ces rythmes et y est sensible depuis toujours», affirme Érick Villeneuve, qui s’est servi de ce langage universel pour toucher le public de son spectacle à travers le monde.

Les musiciennes jouent aussi de moments de silences et de séquences déjantées où leurs baguettes s’attaquent à tout sauf à la peau de leurs instruments pour surprendre l’auditoire.

Laissez-vous vous aussi séduire par leur maestria!

Immortal Chi à la Place des Arts, le 31 mars et le 1er avril 2017. Achetez vos billets ici au www.placedesarts.com/immortal-chi.

Par Anne-Hélène Dupont – 37e AVENUE.

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