SortiesDans la peau de
Crédit photo : Gracieuseté David Brown
1- Depuis quelques mois, tu as investi les locaux du salon de tatouages Glamort dans le quartier Saint-Henri. Si on revient dans le temps: quand as-tu eu la piqûre pour cet art jusqu’à en faire ton métier?
«Oui, ça fait déjà un an que je suis avec la top équipe du Glamort tattoo. Je crois qu’autour de 13-14 ans, j’étais déjà en train de me motiver à, un jour, avoir des tatouages. Je voulais en avoir pour “fitter” avec l’image de mes bands préférés de l’époque. Lagwagon, NOFX, Rancid et Bad Religion, pour n’en nommer que quelques-uns. J’ai attendu à 19 ans avant d’avoir mon premier. Après, je n’ai jamais arrêté d’être obsédé par le tatouage, jusqu’à un changement de carrière il y a 4 ans où je suis tranquillement devenu tatoueur moi-même.»
2- Combien de tatouages arbores-tu sur ton corps et, parmi le lot, quels sont ceux qui représentent le plus selon toi?
«J’en ai trop pour les compter. Le moment du “comptage” s’arrête à un moment donné… je vois plus ça comme un body suit, avec certaines grosses pièces et du patchwork. Je remarque plus la place qu’il me reste que mes tatouages, en fait! Haha! Il en reste moins qu’il en restait! Niveau représentation, c’est dur à dire, je crois qu’il me représentent tous quand même quelque part. Je les ai choisis pour une raison!»
3- Comment décrirais-tu la signature artistique de David C. Brown?
«Je crois que j’ai commencé par tout essayer (ou presque) au début. Je voulais tellement trouver mon style que je changeais mes tattoos. Du même coup, ça fait une bonne école niveau technique d’aller chercher diverses influences.»
«J’en suis venu à faire des trucs plus sketchy, graphiques et géométriques depuis un bon bout. Je crois que j’ai trouvé ma niche et surtout ma façon de travailler. Je dessinais comme ça pendant mes études en art. Je devais juste prendre quelques détours avant de retourner à mes origines. C’est ce qui est cool du tatouage moderne; tout est possible ou presque. Certains styles sont plus appréciés que d’autres, mais en gros tu peux être ton propre style au lieu d’être plus attaché à un style prédéfini par le milieu du tattoo. Des exemples: Traditionnel Américain, Japonais, New School, Néo-Trad… Si tu veux être cubiste avant-gardiste abstrait avec une dose de dripping (peut être pas le dripping, ok…) tu le peux!»
«Tant que c’est bien fait et dans les règles de l’art, tu vas avoir ta place dans le milieu.»
4- Tu évolues depuis un moment déjà dans la scène musicale montréalaise et tu as été le chanteur de la formation The New Cities, avant de former un tandem nommé BLVCKFOXX. Comment vont les projets en musique?
«J’ai fait huit ans avec The New Cities, c’était un trip incroyable! Voyager dans le monde, jouer dans des arénas et signer avec Sony Musique, c’est pas mal le top de ce que tu rêvais étant gamin! Pour le moment, je focus sur le tattoo. Je continue de composer quand même pour le plaisir. J’ai des idées de chansons que je le veule ou non. Ça reste en moi. Un projet d’album solo? Pas impossible dans un avenir rapproché quand même. Moi et ma guitare, genre…»
5- Comme si ce n’était pas assez, tu es aussi derrière l’idéation jusqu’à la mise en marché d’une ligne de vêtements urbains nommée Young Ghosts. D’où part ce projet et qui y participent?
«J’ai parti YG avec Nicolas Denis, un des boys de mon band il y a cinq ans environ. Puis, deux autres amis se sont joints à nous au fil du temps. Je créais tous les designs au début. (C’était long!!!!) Depuis trois ans, nous avons pris une direction différente et plus influencée par l’art du tatouage. Ça se manage mieux dans l’univers dans lequel j’évolue du même coup. Nous faisons beaucoup de collaboration avec, la majorité du temps, des artistes locaux. Beau projet, mais il faut être très motivé. Le monde de la mode n’est pas plus facile que le monde de la musique!»
Pour consulter nos chroniques «Dans la peau de…», suivez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…
L'événement en photos
Par Gracieuseté David Brown