«Dans la peau de...» John Londono – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» John Londono

«Dans la peau de…» John Londono

«Le défi c’est de faire de son mieux»

Publié le 3 juin 2016 par Éric Dumais

Crédit photo : Gracieuseté John Londono

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur de se glisser dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé le photographe professionnel John Londono, qui nous parle de sa passion pour le métier de photographe et de ses nombreux projets sur le feu.

1. Depuis quand exactement aimes-tu voir les gens et les belles choses à travers l’objectif d’une de tes caméras? Raconte-nous brièvement ta passion et tes premiers pas dans ce métier passionnant.

«J’ai découvert la photographie par hasard, à travers un bon ami à moi, à l’adolescence. Il habitait chez son beau-père: un magnifique loft au sommet de la ville avec vue sur le centre-ville et le Mont-Royal. Déjà, de là, la vue avait quelque chose de fascinant, mais ce qui m’a marqué le plus c’est les grandes photographies noir et blanc un peu partout sur les murs du loft studio.»

«Ce «beau-père», c’est Serge Clément, figure emblématique de la photographie québécoise; quelqu’un que j’affectionne tout particulièrement pour m’avoir accompagné dans mes premiers pas en photographie. Dans les années qui suivirent, j’ai commencé à explorer la photographie, notamment lors d’un échange interculturel en Estonie, puis en pèlerinage en Colombie et au Vénézuéla, mes pays d’origine.»

2. Tu as tôt fait tes preuves au sein de la scène musicale montréalaise, signant ici et là les couvertures de publications papier ou encore des portraits d’artistes locaux ou internationaux. Comment as-tu réussi à percer dans ce domaine?

«La scène musicale montréalaise était en pleine effervescence au moment où je terminais mes études en Beaux-Arts à l’Université Concordia: des groupes tels qu’Arcade Fire, The Dears, Wolf Parade, attiraient beaucoup d’attention à l’internationale. Plusieurs parlaient de Montréal comme du «nouveau Seattle» (pour la scène grunge des 90’s).»

«Je me suis retrouvé un peu «emporté» par cette vague, témoin d’une scène musicale locale forte et d’une énergie propre aux artistes internationaux du moment: The Kills, Dandiwind, Crystal Castles, etc. J’ai vite commencé à photographier la scène musicale montréalaise via les couvertures de l’hebdomadaire Voir, puis du mensuel NIGHTLIFE.CA… la ville était «tapissée» par mes couvertures: dans chaque resto, café, boutique… donc, en moins de deux ans, la plupart des gens curieux de savoir qui réalisait ces couvertures connaissaient mon nom.»

3. À plusieurs reprises, tu as été appelé à sortir de ton cocon montréalais pour aller à l’étranger participer à des projets photo ambitieux. Quelles ont été tes plus belles expériences de voyage professionnelles?

«Les plus belles expériences pour moi sont souvent les plus récentes, les plus «fraîches en mémoire»: je reviens à peine d’un mois à l’étranger, où j’ai eu la chance de faire deux projets en direction photo avec des réalisateurs québécois de talent. J’ai fait la direction photo d’un projet interactif à Rio avec le réalisateur Vincent Morisset et un long-métrage à Cuba avec le réalisateur Ian Lagarde. J’ai beaucoup appris de ce mois à l’étranger, la photographie me donnant trop peu d’occasions de me concentrer sur un seul projet pendant une «longue» période. Le fait de travailler avec des équipes brésiliennes et cubaines m’a également beaucoup appris et permis de retrouver un peu de mon espagnol enfoui sous des années sans pratique.»

4. Quelles sont les personnalités culturelles, tous domaines confondus, que tu as eu le plus de plaisir à photographier et qui ont représenté, par le fait même, de beaux défis professionnels?

«Plus récemment, j’ai eu la chance de photographier François Dompierre… quelle rencontre, quel homme! Je suis très reconnaissant de cette opportunité. Le défi, s’il en est un, a été de rendre hommage à la beauté de cet homme de près de 73 ans: son énergie, son intelligence, son savoir. Il est pratiquement impossible de rendre tout ça en image, mais voilà, le défi c’est de faire de son mieux.»

«Sinon, dans ma carrière jusqu’à maintenant, je tends à voir cela plus comme des rencontres que des défis, à part peut-être le groupe britannique Oasis, dont la réputation n’était plus à faire et qui ont représenté un défi de taille… mais je me souviendrai toujours de Charlotte Gainsbourg, de Jane Birkin (on voit déjà mon allégeance à la famille Gainsbourg), Charlotte Rampling, Juliette Lewis, Beck, Vanessa Paradis. Dans les dernières années, je me suis mis à photographier des personnalités de la scène musicale internationale de passage à Montréal et les rencontres sont toujours fascinantes. L’été dernier, à Osheaga, j’ai eu une très belle séance avec le groupe Future Island… une rencontre inspirante. Le résultat de ce work in progress a été exposé au Centre Phi en novembre et décembre dernier.»

5. Au moment de te contacter, tu étais toujours en déplacement à l’étranger! Quels sont les projets qui occupent les cases à ton agenda de 2016 jusqu’à présent?

«En ce moment, le plus gros projet de mon été, c’est une série télé avec Pamela Anderson, Mariloup Wolf et le réalisateur Yves-Christian Fournier. En parallèle, je continue de faire des projets photo publicitaires et des collaborations avec des groupes montréalais. Je viens de terminer un superbe projet avec Charlotte Cardin et Husser; un autre avec Alex Nevsky, et j’entame des collabos avec Les DeuxLuxes, Gazoline, Lisa LeBlanc et Marie Davidson. Un bel été en perspective!»

Pour consulter nos chroniques «Dans la peau de…», suivez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

L'événement en photos

Par Gracieuseté John Londono

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