Half Moon Run avec Emilie & Ogden au Métropolis de Montréal

L’effervescence était palpable au sein de la foule présente au Métropolis en ce premier soir d’une série de quatre spectacles à guichets fermés. Après une solide prestation en première partie de la délicate Emilie Kahn, chanteuse et harpiste d’Emilie & Ogden, accompagnée par ses musiciens, c’est par un tonnerre d’applaudissements et d’acclamations que les membres de Half Moon Run ont été accueillis et ce, avant même de pousser une seule note.

Tout sourire, ils ont entamé avec la chanson «Warmest Regards», qui débute d’ailleurs elle-même leur plus récent long jeu, Sun Leads Me On. Les spectateurs en délire ont entonné les paroles à l’unisson avec Devon Portielje, chanteur principal de la formation (puisqu’ils sont tous multi-instrumentalistes).

Puis, Half Moon Run a poursuivi avec l’énergique «Turn Your Love», sous trois lunes nimbées d’une lumière colorée qui se mariait à merveille avec le caractère impétueux de cette chanson. Les musiciens ont fait preuve de beaucoup de concentration; on les sentait très attentifs à ne pas décevoir leur cher public montréalais.

On entendait l’inspiration folk très dylanesque lorsque Portielie et sa bande ont interprété la langoureuse «Unofferable», pièce agrémentée d’harmonica et d’un quatuor à cordes féminin composé de trois violons et d’une contrebasse. Les jeunes hommes ont par la suite manifesté leur joie d’être de retour dans leur ville d’adoption, avant de continuer avec deux morceaux qui ont déclenché des trombes d’applaudissements, «Works Itself Out» et «Call Me In The Afternoon».

Sous de frénétiques faisceaux lumineux, Half Moon Run a enchaîné avec une alternance entre des ballades et d’autres chansons plus épiques, telles que «Drug You», «Give Up», «The Debt» ou encore la bien connue «She Wants To Know». Fait à noter, les quatre musiciens étaient également accompagnés d’un flûtiste et d’un trompettiste, qui ont grandement enjolivé leur performance.

Après un bref moment de répit, Devon Portielje, Conner Molander, Dylan Phillips et Isaac Symonds sont revenus sur la scène pour présenter trois pièces en rappel, avec une vigueur et une passion indéfectibles: «Fire Escape», «Trust» et l’emblématique «Full Circle».

Enfin, les éphèbes, que les spectateurs (surtout spectatrices) ont ovationnés comme un véritable «boys band», ont prouvé qu’ils n’étaient pas avares de leur temps, puisqu’ils ont repris place sur scène pour un deuxième rappel. Ils étaient cette fois accompagnés par Emilie Kahn et toute sa troupe pour une reprise d’une très jolie pièce de Bob Dylan, «I Shall Be Released».

Ce n’est pas pour rien si l’histoire d’amour entre Half Moon Run et Montréal dure depuis maintenant plusieurs années. À chaque apparition, le groupe parvient à séduire de nouveau son public grâce à sa belle synergie et son abandon total.

Pour ceux qui n’auront pas la chance de voir la formation lors des trois autres dates au Métropolis, il est possible de se reprendre en juillet prochain au Festival d’été de Québec ainsi qu’à Osheaga.