«Trente» de Karim Ouellet – Bible urbaine

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«Trente» de Karim Ouellet

«Trente» de Karim Ouellet

Toujours les mêmes pantoufles

Publié le 31 mars 2016 par Valérie Lachaîne

Crédit photo : Coyote

Plus de trois ans après la sortie de son dernier album Fox, l’auteur-compositeur-interprète Karim Ouellet est de retour avec un nouvel opus intitulé Trente. Trente, parce que le Sénégalais d’origine est désormais trentenaire, tout simplement. À en écouter le résultat, l’âge n’a pas fait progresser son art pour autant.

Les influences musicales sont diverses sur Trente, passant du rap au pop, du reggae à l’électro. L’artiste va même jusqu’à tenter sa chance vers le tropical-house sur la pièce «La mer à boire», expérience bien réussie. La dansante «Oh! Non», avec ses airs reggae, donne un souffle d’été à l’album qui est frais et entraînant dans son ensemble.

Fait cocasse: les fans de Louis-Jean Cormier reconnaîtront certainement la mélodie de «Si tu reviens» sur le premier morceau de l’album de Ouellet, «Prélude». Même les paroles sont comparables: «Je commence à me peindre la tête comme un tourne-disque» VS «Je commence par me prendre la tête à deux mains»! Influence assumée, puisque l’artiste a consciemment voulu faire un hommage à son acolyte.

Karim Ouellet - Marc Montplaisir1

Accompagné de Claude Bégin, son collaborateur de tous les temps à la réalisation, aux paroles et à la composition, on peut dire que le son global, lui, ne s’est pas renouvelé. Certes, l’ajout de violon et de flûte traversière qu’on ne retrouvait pas sur Fox et Plume ajoute un je-ne-sais-quoi d’intéressant. Or, l’extrait «Karim et le loup» aurait pu se trouver sur n’importe lequel des albums précédents, tout comme «Trente». Les textes, eux, se font plutôt tristes, bien que toujours sur un fond de musique joyeuse. Contraste. Encore une fois, ces textes auraient pu se retrouver sur n’importe quel album de Ouellet.

Si c’était la première fois qu’on entendait du Karim Ouellet, l’effet wow serait présent. Malheureusement, il s’agit du troisième album pour l’artiste et il ressemble beaucoup trop à ses précédents. Rien n’a changé, ce sont toujours les mêmes pantoufles.

Aucun risque à l’horizon pour le renard, la couverture de l’album parle d’elle-même.

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