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Crédit photo : Mathieu Pothier
Devant une foule conquise d’avance, l’illustre Patrick Watson est monté sur scène sous des applaudissements frôlant la frénésie. L’admiration de son art est demeurée à son maximum jusqu’à la fin de sa prestation. Grand adepte de la simplicité recherchée, il nous a tenus pâmés devant lui, au bout de sa voix et de ses mains, passant du piano à queue au mégaphone.
L’auteur-compositeur-interprète, bien originaire de chez nous, a ouvert le bal avec la pièce phare de son dernier album Love Songs For Robots. Maîtrisant chaque note du bout de ses doigts, il nous a transféré son énergie entourée de musiciens multi-instrumentistes et de choristes à la voix cristalline. D’ailleurs, à la grande surprise du public, Marie-Pierre Arthur était l’une d’elles, agrémentant quelques pièces de son instrument vocal authentique.
À moitié couverte, la scène s’est totalement libérée pendant la chanson «Good Morning Mr. Wolf» lorsque le rideau, accueillant une projection épurée, s’est levé. Parsemée de boules et d’ampoules surdimensionnées, elle s’est alors illuminée de faisceaux lumineux pénétrant leur transparence et nous transportant presque dans un univers dimensionnel.
Enchaînant des pièces enivrantes comme «Hearts», «Bollywood», «In Circles» et «Grace», Patrick Watson a repris son souffle entres deux prestations pour s’exclamer «home sweet home»! On pouvait pratiquement goûter l’affection mutuelle qui circulait entre le public et l’artiste montréalais. L’admiration était palpable lors de la pièce «Man Like You» alors qu’un de ses musiciens nous a régalés d’un solo de scie bien ajusté à un rythme de guitare.
Puis il s’est ouvert encore plus à nous lors de la prestation d’«Into Giants», lorsqu’il a invité tous ses musiciens à venir le rejoindre derrière son micro. C’est avec un chœur ajusté au quart de tour que le public a pu vivre alors un des moments les plus rassembleurs de la soirée. On aurait pu apercevoir l’âme de chacun si la possibilité de le faire y était.
La chanson «Places You Will Go» nous a été livrée de façon énergique tout en gardant un certain contrôle sur la forme. On pouvait même quelquefois entendre Watson s’égayer tel un gamin en laissant sortir des sons vocaux impulsifs au plus grand plaisir de la foule. On s’abreuvait de son art (oui!)
C’est approchant de la fin du spectacle que plusieurs rappels nous ont alors été offerts. L’un d’entre eux a été particulièrement intéressant, nous plongeant dans une transe palpable, combinant une stimulation visuelle et sonore. C’est sur une scène sombre, laquelle fournissait une visibilité réduite, que sont revenus Patrick Watson et ses musiciens, tous accoutrés d’habits s’illuminant de manière rythmée. Du bonbon pour le public qui n’avait d’attention que pour eux.
En début de soirée: l’excentrique Socalled et son chien Poopsie
La première partie fut très stimulante mais surtout intrigante en vérité. Josh Dolgin, un artiste loufoque plus connu sous le nom de Socalled, est entré sur scène pour nous exécuter un numéro de magie avec des cerceaux. Puis, il nous invita à encourager son chien Poopsie à l’accompagner au chant. Un pur divertissement.
En somme, le spectacle n’a pas déçu et a su nous garder enthousiastes jusqu’au bout. D’ailleurs, pas un spectateur n’a quitté le Métropolis avant la fin. Patrick Watson prend toujours le soin de se rendre accessible et lisible à son public. Petite anecdote, il est venu se fondre dans la foule lors de la première partie, admirant le spectacle avec nous.
Comme quoi il ne sera jamais assez près de son public!
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Love Songs For Robots
2. Good Morning Mr. Wolf
3. Hearts
4. Bollywood
5. In Circles
6. Grace
7. Man Like You
8. Into Giants
9. Places You Will Go
10. Turn Into The Noise
11. Adventures In Your Own Backyard
Rappel
12. Know That You Know
13. Beijing
14. Man Under The Sea
15. Lighthouse