Littérature
Crédit photo : www.lepharmachien.com et Daphné Caron
Bien que la population admire le travail fait par Le Pharmachien, il faut dire que la vision des représentants pharmaceutiques est tout autre. Olivier Bernard a d’emblée mentionné que ces derniers entretiennent «une relation amour-haine» avec lui, surtout parce qu’il ose aborder des sujets dont on ne parlait pas du tout avant. Il avoue lui-même franchir parfois les limites du non-dit, surtout par rapport au sujet du marketing. Toutefois, beaucoup de professionnels de l’industrie pharmaceutique admirent le fait qu’il réussit à démystifier certaines fausses croyances en matière de santé, notamment celles concernant la vaccination et la grippe.
Pourtant, il est un ex-professionnel de cette industrie et il y a travaillé pendant plus de 7 ans. «Je voulais y travailler d’abord par curiosité puisque je venais déjà du domaine de la recherche. J’ai trouvé ça à la fois passionnant et très frustrant. Passionnant, parce que très peu de pharmaciens ont l’occasion de connaître ce milieu-là, c’est-à-dire de voir la conception complète d’un médicament (recherche, développement, clinique et mise en marché). C’est vraiment super trippant! J’avais toutefois aussi certaines frustrations parce que je voyais des choses qui me déplaisaient. Entre autres, il y avait toujours un combat entre le côté commercial et pharmaceutique. Il y a eu des échanges peu agréables et c’était un combat fatiguant. J’ai arrêté un peu à cause de ça, mais aussi parce que je voulais travailler sur le site internet Le Pharmachien.»
D’ailleurs, déjà aux études, il caressait ces propos controversés qu’il tient aujourd’hui. Il était rédacteur en chef du journal étudiant de son école et il aimait aller dans des sujets sensibles qui font réagir. Il dit aimer la discussion, les débats et les échanges d’idées. C’est d’ailleurs ce qui le motive au sein du métier de pharmacien, qu’il pratique à temps partiel depuis 2004: la communication. «J’aime beaucoup travailler comme pharmacien, mais il y a un aspect routinier avec lequel j’ai plus de difficulté. Ce qui me drive dans cette profession, c’est le côté communication, discuter avec les gens. Malheureusement, la job de pharmacien, ce n’est pas ça. Le travail en pharmacie demande beaucoup d’attention. Il faut un peu être en transe. Quand je pratique, je tombe dans un autre monde. Mon cerveau tombe en mode alerte et je suis comme dans ma bulle. Je ne peux pas me permettre d’erreur, sinon ça peut être dangereux, voire mortel pour le client.»
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Par www.lepharmachien.com et Daphné Caron