L'exposition «Horst - photographe de l'élégance» au Musée McCord de Montréal – Bible urbaine

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L’exposition «Horst – photographe de l’élégance» au Musée McCord de Montréal

L’exposition «Horst – photographe de l’élégance» au Musée McCord de Montréal

L'élégance sous son meilleur jour

Publié le 24 juin 2015 par Isabelle Lévesque

Crédit photo : Gracieuseté Musée McCord

Depuis le 14 mai dernier se tient une magnifique exposition au Musée McCord. Il s'agit de Horst - photographe de l'élégance, qui comporte plus de 250 photographies du célèbre photographe de mode et portraitiste des années 1940, sans compter divers objets qui lui appartenaient, des carnets de croquis et des tirages d'images moins connues de sa carrière. L'exposition qui a déjà été très populaire se terminera le 23 août prochain.

Élégance, voilà effectivement le mot qui définit le photographe vedette de l’exposition. Toutefois, il s’agit aussi du mot qui décrit l’exposition en elle-même. On y voit l’élégance partout, l’élégance tout le temps, dès les premiers pas dans la première salle. Non seulement parce que les photos sont belles, mais grâce à la façon dont l’oeuvre a été montée.

Les photos sont accrochées sur de grands murs noirs ou blancs en alternance et le plancher qui est lui-même une continuité à ce monochrome, avec des tuiles de 3 mètres par 3 mètres encore une fois toutes blanches ou toutes noires. C’est ainsi dans toutes les salles aux photographies sans couleur et c’est magnifique. On se perd dans un monde rétro à l’image de celui des photos. On peut aussi y voir des robes haute couture signées Chanel, Schiaparelli, Molyneux, Lanvin et Vionnet.

De quoi faire rêver tout amoureux de la mode!

Horst - robes

Se côtoient aussi sur les murs des premières salles des petites photos d’environ 5X7 pouces, encadrées dans de grands cadres aux bords noirs avec passe-partout blancs. Les tirages sont de plus en plus grands salle après salle, comme si on entrait un peu plus dans l’univers du photographe au fil des minutes que l’on passe à regarder son travail. On évolue sous un éclairage agréable et mettant bien en valeur les oeuvres. 

Entre toutes ces photographies accrochées aux murs, on peut voir dans des vitrines des objets ayant appartenus au photographe, notamment des carnets de croquis. En plus d’être dans les vitrines, ils ont été numérisés et tout près de l’original que l’on ne peut bien sûr pas toucher, il y a un iPad qui nous permet de feuilleter le carnet et ses pages en toute sécurité. Ce qu’ils contiennent correspond naturellement aux oeuvres finales auxquelles on a accès.

En dehors de ces carnets, on peut même voir l’appareil photo de Horst, un vieux Rolleiflex dans son étui de cuir, un de ses étuis de cigarette, une lettre qu’on lui a écrite et quelques objets de sa maison, sans compter plusieurs vieilles planches contact lui ayant appartenues.

La beauté dans toute sa simplicité et dans sa complexité, voilà ce que nous montre Horst. Des décors enchanteurs et surréalistes, des femmes plus élégantes les unes que les autres mises en valeur par une chaleur et une lumière uniques, des études de corps nus, des études de formes, des collages photographiques, des paysages de voyages… si Horst était talentueux, et c’est un fait qu’il l’était, il ne l’était pas uniquement dans un thème; il innovait, peu importe ce qu’il touchait.

C’est un véritable privilège d’avoir accès à son univers de façon aussi complète et interactive. Le Musée McCord a même mis à portée de main un livret d’informations que l’on peut emprunter gratuitement au début de notre visite, livret qui donne des détails sur chacune des oeuvres présentées. 

Horst- dernière salle

Juste avant la dernière salle, une courte vidéo est présentée sur un projecteur, expliquant le milieu de la mode de cette époque, montrant Horst et d’autres photographes en action. Un bon prélude à la dernière salle, qui est tout à fait grandiose. Elle est en effet toute blanche, nous donnant presque l’impression d’entrer dans un univers parallèle; nous nous retrouvons entourés de grands murs blancs sur lesquels se trouvent des impressions grand format (16X20 et plus) encadrées dans des cadres tout aussi blancs. Dans de longues vitrines parsemées dans toute la salle, on peut voir des dizaines de copies originales de magazines Vogues en couleur, toutes alignées parfaitement.

Le tout frétille de couleurs pétillantes, ce sont en effet les seules images en couleur de toute l’exposition et elles sont grandioses. Il s’agit de photographies de femmes habillées à la mode de leur époque, comme dans le reste des salles, mais cette fois, ce n’est pas tant la lumière que la saturation qui accrochent, ne serait-ce que par le magnifique rouge des lèvres des modèles ou le bleu de leurs yeux. 

L’exposition Horst – photographe de l’élégance, c’est en fait tout ce qu’on imagine quand on pense au mot «vintage». 

Il vous reste encore plus d’un mois pour visiter cette exposition hors du commun. Pour plus d’information, visitez le site internet du Musée McCord au http://www.musee-mccord.qc.ca.

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