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Crédit photo : Leolo
Lorsqu’on écoute les deux premiers albums de Canailles, Manger du bois (avril 2012) et Ronds-points (avril 2014), on arrive à ressentir le vieux blues et la musique cajun de la Louisiane dont le groupe s’inspire. Pourtant, Canailles n’évolue pas dans un style en particulier et s’éparpille à chaque album, promettant un son encore une fois renouvelé pour le troisième opus en préparation. «C’est une suite logique. On garde notre sonorité propre, mais on ne se caricature pas et on ne reproduit pas ce qu’on a fait avant», raconte Erik Evans. «Ceux qui nous connaissent vont toujours reconnaître notre son, mais vont aussi sentir les variations».
Un groupe composé de huit individus tous bien différents les uns que les autres. «On est comme une grande famille, avec toutes les conséquences et les défauts qui vont avec, mais au final on a appris à vivre ensemble et c’est ce qui fait qu’on a une bonne chimie», explique Erik Evans, joueur de mandoline et chanteur. Une machine bien huilée qui a pris d’assaut les petites et grandes scènes du Québec depuis les cinq dernières années. «Je crois que c’est ce qui fait qu’on a encore autant de liberté créative et de plaisir à jouer, peu importe l’endroit, Canailles se situe dans l’entre-deux entre la musique émergente underground et le mainstream».
En plus d’avoir été présent aux FrancoFolies de Montréal pour une quatrième fois, Canailles prépare de nombreux projets pour l’année à venir. Non seulement la sortie de leur troisième album, mais également l’annonce d’une tournée européenne avec des dates partout à travers le vieux continent. Du 24 juin au 10 août, ils visiteront la France, l’Allemagne et la Pologne dans de nombreux festivals, dont Woodstock en Pologne. «Il y a une espèce de choc culturel lorsqu’on arrive là-bas. On est un peu exotique pour eux, je crois, mais on est super bien reçus. Il y a une certaine curiosité, mais les gens apprécient ce qu’on fait et ce qu’on est».
Avant de terminer l’entrevue, nous voulions savoir ce que l’équipe de Bible urbaine pouvait souhaiter à ce groupe qui a le vent dans les voiles. «Je crois qu’on aime la position que nous avons présentement et on aimerait la garder, entre le mainstream et la scène underground, alors ce qu’il faut nous souhaiter c’est que ça continue de rouler comme ça».