MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : Félix Bowles
Parlons-en d’ailleurs de cet opus festif intitulé Manger du bois. Dès l’ouverture, avec les premières notes de «Parle-moi», on sait déjà qu’on aura droit à un album plutôt coloré. La voix de Daphné Brissette peut certes surprendre lors d’une première écoute. Cependant, on apprivoise rapidement la voix enrouée et grave de Brissette, qui ajoute même un côté très chaleureux à l’album.
Avec huit musiciens aux commandes, Canailles nous transporte dans un monde où il fait bon vivre et où la simplicité a bien meilleur goût. Que ce soit avec l’excellente «Bien-être», qui relate le plaisir qu’on retrouve dans le fait de ne rien faire: «J’ai recyclé toutes mes bas / J’les ai revirés de bord / Au moins deux-trois fois / Quand sont comme des Humpty-Dumpty / J’prends ceux de la semaine passée». Vous voyez le genre? Avec les chansons «Ramone-moi» ou «Dimanche», on a beaucoup de plaisir à lire et à écouter ces paroles à la fois burlesques et loufoques. Reste que les textes de Canailles sont poétiques et rimés là où il le faut!
Au niveau musical, on ne se trompe évidemment pas avec cet octuor. Manger du bois, réalisé en partie par le chanteur Socalled, est un album festif où le banjo, la mandoline, la guitare, la planche à laver et l’accordéon flirtent avec la clochette de vélo et la contrebasse. À quelques reprises, Canailles nous offrent des jams étourdissants mais ô combien plaisants, que ce soit avec la longue introduction sur «R’tourne de bord», ou avec le solo de yodel sur la chanson «Dans mon little». Avec Canailles, on prend son pied
L'avis
de la rédaction