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Crédit photo : Starlite/Naïve et Kmeron
La formation, composée d’Éric Javalle (chant, guitare), Julien Lardé (guitare) et Gabriel Vigne (batterie), nous propose un album romantique et mélancolique où les guitares sont mis à l’avant-plan, même qu’elles donnent à l’opus toute son harmonie. Aussi, les chœurs sont très bien travaillés.
L’album a été mixé par l’Anglais Barny Barnicott (Kasabian, Arctic Monkeys, Franz Ferdinand). Ce dernier a donné beaucoup de relief aux beats de batterie, à la présence de la basse, à celle des guitares scintillantes, et il a réussi à placer la voix à sa juste place, pas trop à l’avant.
L’influence de Malajube, Karkwa et Coldplay se ressent à plusieurs endroits puisqu’il y a des chœurs enivrants à l’arrière-plan. Le disque est parfois autant parlé que chanté. On préfère cependant les compositions chantées, car les pièces comme «M.A.C.» ou «Dis leur», où l’on récite davantage les paroles, nous font penser un peu au style de FAUVE. Le disque comprend aussi deux pièces instrumentales qui rappellent les sonorités contemplatives et désertiques de Mogwai.
Mille Éclairs possède plusieurs pièces accrocheuses comme la ballade «Criminel», qui pourrait passer pour une bande-son cinématographique, la nostalgique «Depuis toi», qui met en valeur la voix feutrée du chanteur, le hit «J’ai plongé dans le bruit», pour les voix aériennes et la batterie percutante, ainsi que le spleen élégant de «L’Échappée», avec sa belle chorale féerique et sa touche de trompette.
Même si les thèmes des chansons ont été exploités souvent, que ce soit l’errance nocturne, l’ivresse, le besoin de l’autre, l’absence, la fuite et la recherche des grands espaces, le groupe réussit à nous émouvoir simplement. Un album résolument harmonieux, mélodique et mélancolique. Mille Éclairs est doté d’une très belle unité, chaque morceau étant essentiel à l’harmonie de l’ensemble.
Bonne nouvelle! Le talentueux groupe sera de passage dans le cadre des FrancoFolies de Montréal ce soir en concert extérieur à 22h et le 13 juin aux côtés de Monogrenade et Antoine Chance à L’Astral.
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de la rédaction