La bande dessinée «Colis 22» de Marsi – Bible urbaine

LittératureBandes dessinées et romans graphiques

La bande dessinée «Colis 22» de Marsi

La bande dessinée «Colis 22» de Marsi

Un thriller en vélo à Québec avec… Pluton

Publié le 6 mai 2015 par Valérie Lachaîne

Crédit photo : La Pastèque

Après un premier album paru en 2009 aux Éditions La Pastèque, Miam Miam Fléau, et une participation à l’exposition La BD s’expose au Musée des beaux-arts de Montréal, le bédéiste Marsi propose une deuxième bande dessinée qui se lit d’un trait. Peut-être même un peu trop vite…

À première vue, l’intrigue s’annonce intéressante. Décor dans la ville de Québec, travail de cyclo messager, personnages comiques, colis suspect. Tous les éléments sont là pour former un bon suspense. Cependant, il ne faut pas beaucoup de temps avant de trouver l’histoire un peu tirée par les cheveux.

Déjà, on ne comprend pas pourquoi un chien est à la poursuite de Pluton, le personnage principal, et ce, tout au long de l’histoire. Il arrive comme un cheveu sur la soupe et on ne sait toujours pas pourquoi il est là même à la fin de l’histoire.

Au sujet des personnages, l’idée de leur donner des noms de planètes est amusante compte tenu du nom de la compagnie de cyclo messager: Système So. Seul bémol, l’auteur ne va jamais en profondeur sur chacun d’eux, au point qu’il est pratiquement possible de les confondre. S’ajoute à cela un thriller qui se conclut sur une fin ésotérique… plutôt décevante.

Côté graphique, c’est par contre réussi, et avec talent. Le bédéiste a un très grand souci du détail, tout se retrouve au bon endroit. Tellement que, parfois, on ne sait plus où donner des yeux! Il est très plaisant de découvrir un certain quotidien de Québec à vélo: les quartiers, les bâtiments marquants, etc. Un Québec d’avant les condos. On y reconnaît très bien certains lieux, et il faut avouer que l’auteur y a sans doute mis beaucoup de recherche et de temps. Cela se porte même jusqu’au choix du noir et blanc pour le côté polar de l’œuvre. Magnifique!

Somme toute, il faut admettre qu’il existe un écart entre le souci du détail des dessins et le manque de clarté dans le scénario, ce qui rend l’œuvre un peu déséquilibrée.

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