Galaxie au MTELUS en ouverture des Francos de Montréal 2024 – Bible urbaine

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Galaxie au MTELUS en ouverture des Francos de Montréal 2024

Galaxie au MTELUS en ouverture des Francos de Montréal 2024

Une soirée teintée par l'énergie brute et la complicité d'un groupe qui n'a (presque) rien perdu de sa fougue!

Publié le 15 juin 2024 par Claire Groulx-Robert

Crédit photo : Mathieu Pothier

N'importe qui s'intéressant le moindrement à la scène musicale québécoise du début du millénaire connait ou a entendu parler de Galaxie, groupe de rock garage phare mené avec doigté par Olivier Langevin, qui marque depuis plus de vingt ans le paysage musical. La formation montréalaise a foulé les planches du MTELUS le 14 juin avec BoBo OnO en première partie pour une soirée résolument rock 'n' roll et électrisante.

Le coup d’envoi de la 35e édition des Francos de Montréal a été lancé vendredi soir avec une programmation qui avait tout pour plaire aux fans de rock, de grunge et de spectacles endiablés.

Alors que Québec Redneck Bluegrass Project faisait vibrer la Place des festivals, le groupe Galaxie, de son côté, s’affairait à faire trembler les murs du MTELUS.

BoBo Ono en première partie: quelques photos à l’appui, au moins!

C’est le groupe BoBo OnO qui a été mandaté pour assurer la première partie de la soirée avec ses sonorités pop-rock, funk et groove. Le projet solo de Nicolas Beaudoin se veut résolument et «Doucement dansant», une sorte de «funk francophone [qui] s’inspire autant du rock, des musiques nigérianes des années 70 ou encore du squat et de la bossa-nova», pour reprendre ses mots.

Ne les ayant jamais vus en spectacle avant, mais les connaissant un peu de nom, j’avais bien hâte de les découvrir sur scène. Hélas, une série d’arrêts de service sur la ligne Verte, de retards d’autobus, de détours et de trafic a transformé mon habituel trajet de vingt minutes en une odyssée urbaine de plus d’une heure et demie.

Résultat, j’ai manqué l’entièreté du spectacle de BoBo OnO, que j’avais franchement hâte de découvrir après avoir vu le nom du projet sur plusieurs affiches de festivals dans la dernière année…

Heureusement que notre photographe Mathieu Pothier y était, lui, et qu’il a pris quelques clichés. Ce n’est que partie remise! Découvrez plus de photos de la performance au bas de l’article.

BoBo OnO. Photo: Mathieu Pothier

Galaxie: des musiciens étoiles avec de l’énergie à revendre

À mon arrivée, enfin!, au. MTELUS, la salle était comble et le public était prêt pour accueillir comme il se doit Galaxie, les stars de la soirée.

À 21 h 13 précises, le spectacle a commencé. Les membres du groupe ont fait leur apparition sur scène: Pierre Fortin, le batteur, portait un masque scintillant, Karine Pion, vocaliste et percussionniste, était vêtue d’une armure à paillettes et d’un panache lumineux.

Ces atours offraient un beau clin d’œil visuel et esthétique à leur photo officielle, mais en version party.

Galaxie. Photo: Mathieu Pothier

Le quintette nous a servi quelques accords avant d’entamer «Anomie», pièce tirée de son tout nouvel album titré À demain peut-être, avec l’énergie qu’on lui connait. La basse juteuse de Fred Fortin, mêlée à la guitare grinçante d’Olivier Langevin, ont vite dominé à l’avant-plan, et la populaire «Piste 1» est venue juste après pour mettre véritablement la table pour une soirée électrique.

Le groupe a poursuivi sur sa lancée avec deux autres titres tirés de son plus récent album, dont la bluesy «Spleen de Montréal», qui a été ponctuée d’un solo enflammé de François Lafontaine (Karkwa), aux claviers avec sa cigarette au bec.

Quelques pièces de l’excellent Super Lynx Deluxe, dont «Magie Magie», avec la voix et les percussions de Karine Pion, de même que la chanson homonyme de l’album de 2018, se sont enchaînées à merveille au rythme de l’inépuisable Pierre Fortin à la batterie, qui agit comme un véritable carburant, en plus d’offrir au groupe son tempo effréné et si bien-aimé.

Il faut le dire, Olivier Langevin s’est entouré d’une équipe de musicien·nes chevronné·es qui se complètent comme les cinq doigts d’une main sur scène. Amis dans la vie et habitués à jouer ensemble, leur énergie était contagieuse.

Galaxie. Photo: Mathieu Pothier

Un temps pour respirer, une foule fatiguée

Actifs depuis plus de vingt ans, les membres du groupe, comme leurs fans, ont aujourd’hui largement dépassé la vingtaine. Chacun avait donc besoin d’un moment pour respirer un peu avec la pièce éponyme de l’album, «À demain peut-être», plus douce, mais qui se transforme rapidement pour céder la place à un incroyable solo de guitare d’Olivier Langevin.

«Lune» a suivi, captivant une foule attentive, mais qui était déjà impatiente de retrouver le rythme endiablé habituel à Galaxie. Comme s’ils avaient compris le message (ou parce que les artistes savent maintenir un bon pacing), les musicien·nes ont taquiné la foule en jouant avec les sons facilement identifiables de «Dragon», leur plus grand succès.

Et voilà enfin la chanson-maîtresse du spectacle tant attendue qui débarque, avec ses notes fracassantes qui font vibrer la salle et raviver l’énergie du public!

Le groupe est remonté sur scène le temps d’offrir «Zulu» et «Shanghai», tirées de leurs albums de 2015 et 2011, retrouvant leur sonorité rock garage devant un public un peu plus calme, mais tout aussi passionné. La maturité des fans se ressent, mais l’attente d’une explosion d’énergie restait palpable.

Puis, la douce «Jusqu’à la fin», en duo acoustique avec Karine Pion, a manqué de peu de captiver pleinement la foule, malgré les efforts de Langevin pour faire chanter le public. Heureusement, le rock ‘n’ roll de «Chuck Berry» est venu raviver les esprits, ramenant les spectateurs à l’époque où la formation s’appelait encore Galaxie 500. Toutefois, la foule a tardé à retrouver la fougue d’alors, ayant peut-être déjà tout donné plut tôt.

«C’est ben dull d’un coup, ça vient de downer raide!», s’est même exclamé le chanteur, qui a enchaîné  avec une «Camouflar» solide durant laquelle Karine Pion, parée de son panache lumineux, a bouclé la boucle du spectacle.

Galaxie. Photo: Mathieu Pothier

Des rappels pour une ultime séance de «déhanchage»

Les rappels ont certes été généreux. «Ramen soupe», malgré un faux départ, a été bien rattrapée, et ensuite ils ont enchaîné avec «Big Bang» pour le sprint final, un ultime moment de grâce où les vétérans du parterre se sont donnés à cœur joie et ont (enfin) fait brasser la cabane. Le set s’est clos sur une note nostalgique avec «Loop», laissant le public et les membres fatigués, mais satisfaits.

Les hits ont-ils été joués trop tôt, ou est-ce qu’on devient simplement vieux? Bien que le groupe regorge de talent et d’énergie, une certaine fatigue se faisait sentir vers la fin de la soirée.

Galaxie a néanmoins livré une performance mémorable, prouvant une fois de plus qu’ils demeurent les maîtres du rock garage québécois. Pour ma part, les moments forts de ce spectacle vivront encore longtemps dans mes souvenirs. Après une soirée comme celle-là, on peut dire que la saison des festivals à Montréal est officiellement commencée!

Les prestations de Galaxie et BoBo OnO en images

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    Galaxie
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    BoBo OnO
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Par Mathieu Pothier

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Anomie

2. Piste 1

3. Le spleen de Montréal

4. Dolbeau

5. Magie Magie

6. Super Lynx Deluxe

7. À demain peut-être

8. Lune

9. Dragon

10. Zulu

11. Shanghai

12. Interstice

13. Jusqu'à la fin

14. Chuck Berry

15. Camouflar

Rappel

16. Ramen soupe

17. Big Bang

18. Loop

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