MusiqueL'épopée musicale de
Crédit photo : Tous droits réservés @ Page Facebook de Madonna
15. Hard Candy (2008)
L’une des plus grandes forces de Madonna durant sa longue carrière est qu’elle a souvent été à l’avant-garde, tout en allant chercher les courants musicaux que l’on trouvait dans les clubs et en les amenant dans une pop mainstream.
Sur Hard Candy, pour une rare fois, elle ne fait que suivre la vague.
À vrai dire, elle est même en retard, alors qu’elle s’entoure de producteurs comme Timbaland ou les Neptunes, quelques années après plusieurs autres stars telles que Nelly Furtado ou Justin Timberlake. Ce dernier est d’ailleurs invité sur le succès «4 Minutes», qui se rapproche plus des succès qu’il a lui-même concoctés avec Timbaland.
La Madone n’est qu’une simple passagère sur son propre opus ici, ce qui est la raison principale pour laquelle Hard Candy se classe en toute dernière place de ce classement.
14. MDNA (2012)
À l’instar de Hard Candy, le plus grand défaut de MDNA, c’est son manque d’originalité. Encore une fois, Madonna s’entoure de producteurs du moment et de vedettes plus jeunes et plus en vue afin de garder sa pertinence.
C’est le genre de tactique à laquelle la reine de la pop ne devrait toutefois pas se rabaisser.
L’artiste suit ici les tendances au lieu de les imposer. On a l’impression que son âge la rattrape et qu’elle tente de s’accrocher à sa jeunesse au lieu de se tourner vers l’avenir.
«Girl Gone Wild», en ouverture, est probablement la meilleure chanson sur cette galette.
13. I’m Breathless (1990)
Il s’agit ici de la trame sonore du célèbre Dick Tracy de Warren Beatty. sorti en 1990, et dans lequel Madonna tenait le rôle de Breathless Mahoney.
On y retrouve trois pièces composées par le réputé Stephen Sondheim et qu’on entend bel et bien lors du visionnement, alors que les autres morceaux sont inspirés du film, mais n’y figurent pas.
Contrairement au reste de la discographie de la chanteuse, la musique sur cette trame sonore est davantage influencée par le jazz et le swing.
Les trois pièces composées par Sondheim constituent les moments forts de l’album, particulièrement «Sooner or Later», gagnante de l’Oscar de la meilleure chanson originale en 1991.
Le mégasuccès «Vogue» est la pièce la plus marquante du projet, même si elle semble avoir été ajoutée à l’opus afin de s’assurer qu’il contienne au moins un hit, car je trouve personnellement qu’il ne cadre pas vraiment avec le reste.
12. Rebel Heart (2015)
Après les plutôt décevants Hard Candy et MDNA, Rebel Heart s’est avéré une véritable bouffée d’air frais à sa sortie. Pour la première fois depuis longtemps, Madonna ne donnait pas l’impression d’être désespérée à l’idée de se retrouver sur les palmarès!
Les singles «Living for Love» et «Ghosttown» ont connu un certain succès, mais contre toute attente, c’est la plus cheesy «Bitch, I’m Madonna» qui a marqué la plupart des fans.
C’est d’ailleurs la seule chanson de Rebel Heart qu’elle offre lors de sa tournée anniversaire actuelle.
On n’a pas encore exploré les albums «essentiels» de l’artiste, mais on arrive à ceux qui valent le détour.
11. Madame X (2019)
Certains, voire beaucoup d’admirateurs de la Madone ont conspué Madame X lors de sa sortie et l’ont même considéré comme étant le pire album de sa discographie.
Il est vrai qu’à la première écoute, ce dernier ne contient pas les pièces les plus accrocheuses de la chanteuse.
Or, c’est une œuvre qui gagne à être écoutée plusieurs fois.
Si Madonna a souvent expérimenté différents styles tout au long de sa florissante carrière, c’était généralement dans le but de se revitaliser et de reprendre le sommet des ventes. Ici, on sent que c’est plus un choix personnel et que, pour une rare fois, le nombre de disques vendus importait peu à la star à ce moment-là.
On y retrouve, entre autres, des influences du fado portugais, alors que Madonna s’est installée à Lisbonne en 2017, mais également de musique latine et de trap. C’est sans aucun doute son effort le plus intéressant des quinze dernières années!
10. American Life (2003)
Malgré sa réputation qui laisse entendre qu’elle a longtemps semé la controverse, Madonna a rarement été une vedette polarisante.
American Life a cependant divisé ses fans; pour certains, les singles «American Life» et «Hollywood» figurent parmi les plus faibles de sa carrière, alors que pour d’autres, ils sont excellents. Personnellement, j’ai toujours eu un faible pour «Hollywood».
Sorti durant une période tumultueuse aux États-Unis, c’est entre autres la raison pour laquelle les propos de la chanteuse sont plus sérieux et moralisateurs qu’à l’habitude, et c’est ce qui semble en avoir repoussé quelques-uns.
Et musicalement parlant, Madonna ne réinvente pas la roue avec ce disque qui s’avère assez semblable, somme toute, à ce qu’elle a offert sur Music.
Le choix d’y inclure le titre «Die Another Day» qui, pour être poli, n’est pas l’un des thèmes les plus appréciés de la filmographie des James Bond, n’aide pas non plus American Life à devenir une œuvre mémorable.
9. Erotica (1992)
La plupart des chansons de la Madone ont pour sujet le sexe. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que cette dernière y consacre un disque complet sur cette thématique qu’elle chérit tant (accompagné du controversé livre de chevet SEX).
Si Madonna a toujours attiré les polémiques, cette période a sans doute été la plus controversée de sa carrière.
Pourtant, lorsqu’on voit comment la musique pop est devenue hypersexualisée au cours des vingt-cinq dernières années, si cet album sortait aujourd’hui, il ne créerait sans doute pas le remous qu’il a créé l’année de sa sortie, en 1992.
Ça n’enlève toutefois rien à la qualité des pièces qu’on y retrouve, particulièrement la sublime «Rain» et la très accrocheuse chanson-titre, «Erotica».
8. Bedtime Stories (1994)
Voilà un antidote à Erotica et à sa sexualité très explicite!
Bedtime Stories ne s’éloigne cependant pas pour autant du sujet de prédilection de la chanteuse, mais la sexualité y est cependant moins crue. Ses textes, et les mélodies qui les accompagnent, sont plus chauds, personnels et sensuels.
Musicalement, cet album se démarque par ses rythmes plus lents, alors que les influences R&B prédominent, choix artistique assez unique dans le vaste catalogue de la Material Girl.
Les succès «Secret», «Take a Bow» et «Human Nature» ne sont peut être pas ses plus marquants, mais ils n’ont rien à envier à ses classiques et ils se glissent par ailleurs très bien dans n’importe quelle playlist pop, même de nos jours!
7. Music (2000)
Après le succès retentissant qu’a été Ray of Light, il aurait été facile de continuer dans la même veine. Or, ce n’est pas le modus operandi de Madonna.
Cette fois, au lieu de donner les rênes à William Orbit, le principal architecte de Ray of Light, elle s’est associée au producteur Mirwais, qui est venu infuser son électro-pop à des accents country-folk.
L’excellente pièce-titre «Music» est l’un des plus grands succès de la chanteuse, et la magnifique «Don’t Tell Me» est sans aucun doute l’un de ses plus sous-estimés.
6. Like a Virgin (1984)
C’est avec cet opus que Madonna est passée de vedette pop à superstar internationale.
C’est même à ce moment-là qu’elle a créé son image de sex symbol et qu’elle est entrée dans l’imaginaire collectif.
Elle s’est adjoint les services du producteur Nile Rodgers, qui avait produit l’excellent Let’s Dance pour David Bowie l’année précédente. Il faut avouer qu’il a fait un travail tout aussi remarquable avec cet opus.
La qualité des chansons varie quelque peu au fil de l’écoute, mais la simple présence de deux de ses succès les plus emblématiques, «Material Girl» et la pièce-titre, suffit à conférer une place de choix à Like a Virgin dans ce palmarès.
5. Confessions on a Dancefloor (2006)
American Life n’ayant pas eu le succès escompté, autant au niveau critique que commercial, il fallait s’attendre à ce que la Material Girl reviennent avec un nouveau son sur son album suivant.
Alors que le R&B dominait les ondes au début des années 2000, peu de gens auraient parié qu’elle se tournerait… vers le disco!
Confessions on a Dancefloor est un mix parfait entre le disco des années 1970 et une production pop contemporaine.
Le premier single «Hung Up» est probablement son plus grand succès du XXIe siècle et l’un de ses plus dansants en carrière (ce qui n’est pas peu dire). C’est une autre réinvention réussie pour l’artiste.
4. Madonna (1983)
Lors de sa sortie en 1983, la musique dance commençait à reprendre du poil de la bête, suite à la sortie de Thriller de Michael Jackson l’année précédente, et ce, après avoir eu une mauvaise réputation avec «l’écoeurantite» aiguë du disco à la fin de la précédente décennie.
Même si ce n’est pas l’album le plus achevé de Madonna, il a eu une influence indéniable sur la musique pop par la suite. L’histoire musicale aurait en tout cas été bien différente, car le microsillon n’a pas eu un grand succès lors de sa sortie.
En effet, les singles «Burning Up» et «Everybody», tout deux excellents cela dit, n’ont pas su faire leur marque, il faut croire. Or, tout a changé à la parution du troisième extrait, «Holiday», qui a propulsé la carrière de la chanteuse vers une sphère supérieure.
Avec uniquement huit chansons, c’est son disque le plus succinct, mais avec la présence des classiques «Lucky Star» et «Borderline», chaque minute compte.
3. True Blue (1986)
Il s’agit de l’opus de la diva le plus vendu en carrière! Après s’être établi au sommet avec Like a Virgin, True Blue l’a consacrée comme véritable icône mondiale.
Si les extraits radiophoniques n’ont pas atteint la même notoriété que «Like a Virgin» et «Material Girl» sur son effort précédent, ce sont tous des succès que tout artiste pop aurait aimé avoir dans son catalogue!
«Papa Don’t Preach», «Open Your Heart», «True Blue», «Live to Tell» et «La Isla Bonita» ont toutes atteint le Top 5 du Billboard et comptent parmi les meilleures compositions de la Madone.
C’est une réussite autant commerciale qu’artistique.
2. Ray of Light (1998)
S’il n’y a pas en soi de mauvais album de Madonna et que tous ceux qui figurent dans le Top 5 de ce classement sont des incontournables, il n’en demeure pas moins que deux d’entre eux s’élèvent au-dessus de la mêlée.
Pour certains, Ray of Light mériterait peut-être même la première place. Il s’agit définitivement de son opus le plus aventureux musicalement parlant.
C’est peut-être encore à ce jour l’œuvre qui marie le mieux la musique électro et la pop mainstream. C’est fascinant d’explorer ces mélodies hyper accrocheuses qu’elle a créées au-dessus de la musique du producteur techno William Orbit et de voir à quel point la fusion semble se faire toute seule, sans effort.
Que ce soit sur les morceaux plus rythmés comme la chanson-titre ou «Nothing Really Matters», ou encore sur une pièce plus douce telle que la majestueuse «Frozen», la magie opère entre Orbit et Madonna, et ça leur a permis de donner un second souffle à la carrière de cette dernière.
1. Like a Prayer (1989)
Lorsqu’on parle des grands albums pop des années 1980, Purple Rain de Prince et Thriller de Michael Jackson viennent en tête de liste et sont pratiquement des intouchables. Or, Like A Prayer n’est toutefois pas très loin derrière!
Les succès qu’on y trouve sont devenus des incontournables au fil du temps, particulièrement «Express Yourself» et la chanson-titre «Like a Prayer», mais ce qui est remarquable lorsqu’on réécoute ce disque de nos jours, c’est la solidité de l’œuvre dans son ensemble, qui n’a pas pris une ride (ou presque!)
On ne retrouve pas de moments de remplissage, et chaque morceau mérite d’être écouté. «Love Song», chantée en duo avec Prince, et «Til Death Do Us Part» sont deux petits bijoux que le temps a oubliés, et même «Act of contrition», qui s’avère plus un interlude qu’une réelle chanson, possède un certain charme.
Pour moi, c’est le plus grand chef-d’œuvre de Madonna et il serait surprenant qu’elle le surpasse un jour.