«The Beach and Other Stories» de Maria Kefirova: quand la photo et la danse s’unissent

Dans un monde qui va toujours de plus en plus vite, Maria Kefirova, elle, prône la lenteur, le fait de prendre son temps. «C’est de l’observation de chacune des photos prises par le photographe français Olivier Tulliez durant plusieurs heures que le spectacle est né. L’inspiration se passe comme ça. Il faut prendre le temps d’observer le monde qui nous entoure.»

Photo: Vanessa Fortin

Dans une formule qui sort des sentiers battus, l’artiste nous offre, durant sa prestation, un monologue inspiré de photos prises en Bulgarie à la fin des années 1990, le tout accompagné de segments dansés.

Un désir d’explorer une forme de liberté à partir d’images d’archives

Maria Kefirova, sur scène, s’adresse au public comme à une amie d’enfance avec qui elle tente de retrouver la joie de vivre et l’innocence de ses jeunes années. Sa voix, à la fois rassurante et légère, fait réfléchir à la beauté qui nous échappe au fil du temps.

«J’ai choisi ces photos-là pour ce qu’elles me font ressentir encore aujourd’hui. Il y avait une sensation très forte. Rapidement, les gens peuvent faire un lien avec mes origines bulgares, mais c’était important, pour moi, qu’il n’y ait pas de comparaison avec ma vie personnelle. Ce sont vraiment les années 1990 qui m’intéressaient pour ce spectacle. Il y avait une forme de liberté et même d’anarchie à cette époque-là qui n’existe plus aujourd’hui, un désir de briser les moules», explique-t-elle.

Si l’artiste a travaillé plus d’une fois sur des projets abstraits (Corps. Relations en 2014 et Measuring Distance en 2016), elle a ressenti le besoin, pour The Beach and Other Stories, de travailler avec des matériaux très concrets: la photographie et l’écriture. Pour la narration du spectacle et la partie écrite, Maria Kefirova s’est alliée à l’artiste multidisciplinaire et dramaturge montréalais Michael Martini, connu pour son œuvre Landscape Grindr.

«C’était une merveilleuse collaboration, et le fait d’avoir accès à la vision de quelqu’un d’autre m’a permis de grandir à travers tout le processus d’élaboration. Comme humain, notre rapport aux images change constamment, et c’est en embrassant ces changements que nous avons pu créer ce spectacle.»

Photo: Vanessa Fortin

Attendez-vous à vivre une expérience libératrice

Sur scène, le public peut s’attendre à une performance solo d’une durée d’une heure et dix minutes unique en son genre, et ce, en raison du mariage fort intéressant entre diverses formes artistiques qui vont si bien ensemble. Cette proposition met en effet l’accent sur la danse, mais aussi sur une forme d’oralité douce aux tympans qui saura ravir le public.

L’interprète et chorégraphe nous réserve une scénographie recherchée qui promet de marquer les spectateurs et spectatrices par son originalité et son utilisation cocasse des objets du quotidien, par exemple des balles de tennis, des sacs de plastique, et plus encore. On ne vous en dit pas plus!

The Beach and Other Stories promet de rejoindre toutes les personnes qui, avec l’arrivée de la grisaille, ressentent un besoin de réconfort, d’intimité et d’humour. La présence apaisante de Maria Kefirova vous aidera assurément à vous recentrer et à profiter de chaque précieux instant.

Offrez-vous une sortie culturelle qui ouvrira vos horizons du 16 au 19 novembre prochains. À noter que les représentations prévues les 16, 17 et 18 novembre seront présentées à 19 h 30, tandis que celle du 19 novembre sera offerte à 15 h. Pour acheter vos billets en ligne, rendez-vous ici. Bon spectacle!

*Cet article a été produit en collaboration avec Danse-Cité.