Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal – Bible urbaine

SortiesConcerts

Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal

Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal

La formule parfaite pour faire la fête sans se casser la tête!

Publié le 16 juin 2023 par Claire Groulx-Robert

Crédit photo : Mathieu Pothier

Il a fait chaud mercredi soir au Studio TD, situé en plein cœur d'un Quartier des spectacles en pleine effervescence, lors des performances de la formation montréalaise Grand Eugène et de l'auteur-compositeur-interprète Robert Robert. Celui qui a entrepris un virage pop francophone au cours des dernières années a dévoilé une prestance et une énergie sur scène que la foule, déjà bien réchauffée par la première partie du spectacle, a chaudement accueillies, les bras levés dans les airs.

Grand Eugène: un sympathique quintette

Le premier volet de la soirée s’ouvrait sur le concert de la formation Grand Eugène.

Vous vous souvenez de ces groupes de musique qui jouaient dans les films d’ados durant le bal des finissants? Transposez ça en version montréalaise, saupoudrez un peu de dream-pop là-dessus, et vous obtenez Grand Eugène!

Le quintette aux allures de high school band a joué des pièces de son tout premier album homonyme, sorti pas plus tard que vendredi dernier.

Leurs chansons ont été très bien accueillies par une foule qui était visiblement prête à se déhancher. La voix éthérée et vaporeuse de Melyssa Lemieux, accompagnée de la guitare de Jeremy Lachance, des claviers de Nassim Dib-Mudie, de la basse de Greg Tremblay-Meadors et de la batterie d’Olivier Tanguay, a entonné, entre autres, «Bye-Bye», «Moments» et «Danser».

Après avoir remercié le public d’avoir été au rendez-vous au Studio TD malgré la foule d’autres spectacles qui ont lieu en même temps, la chanteuse et ses comparses ont joué leur plus connue, «Celle-là», qui a achevé leur sympathique performance.

Photo: Mathieu Pothier

Robert Robert: un tendre stoïque

Dès la réouverture des lumières dans la salle, les gens se sont remis en petites cliques dans l’attente de Robert Robert, le clou de la soirée.

D’ailleurs, la salle était presque comble pour voir celui qui vient de sortir un quatrième album, «Bienvenue au pays». Il faut dire que le Studio TD sied particulièrement bien à l’auteur-compositeur-interprète, qui est un habitué de la scène en tant qu’ancien DJ. Il occupe tellement l’espace qu’il est impossible de ne pas se laisser envoûter par sa performance.

Si Robert Robert a fait ses preuves en tant que DJ et compositeur de musique électronique au cours des dernières années, on ne peut que lui être reconnaissant d’avoir ajouté sa voix à ses compositions déjà dansantes. Son virage pop amène une dimension plus émotive et, que dire de ses textes, simples, mais avec une pincée de justesse qui leur donne de la profondeur.

À son arrivée sur scène, il s’est longuement tenu debout, droit comme une barre, presque immobile lors des premières paroles de «Télé». Et c’est avec des gestes lents qu’il a levé les bras vers son micro et, un coup en maîtrise, l’artiste a immédiatement pris vie devant nos yeux: il s’est mis à occuper l’espace autour de lui, dévoilant toute sa prestance.

Et c’est à ce moment-là que la foule s’est alors mise à sauter, comme une bombe à retardement, elle qui attendait avec fébrilité l’occasion de se déhancher.

Les gens qui font la fête

Dès la troisième chanson, «Alex», le party a vraiment levé. Les gens, qui étaient visiblement venus pour se laisser aller au rythme des mélodies qu’ils connaissaient déjà, ne se sont pas fait prier et ont chanté le refrain avec joie et énergie.

Sans temps mort, Robert Robert a enchaîné avec une série de nouveautés telles que «Peur de tout», «De temps en temps» et de pièces tirées de son album Silicone Villerayqui ont toutes chaudement été reçues par le public et dont il a maintes fois remercié l’accueil.

Le spectacle a également été ponctué de la présence d’invités spéciaux, à commencer par Fernie, un artiste montréalais qui a réalisé des prouesses vocales franchement impressionnantes et qui a débordé de vitalité lors de son apparition durant «Casser du sucre». Et plus tard, nul autre que Lumière a foulé les planches aux côtés du DJ lors de «J’aurais dû», pour un duo qui s’est harmonisé à merveille.

Robert Robert a ensuite continué la fête avec «La nuit se plaindre», et il fallait le voir tantôt accroupi devant son synthétiseur, tantôt débitant ses textes avec vivacité de part et d’autre de la scène, pour comprendre le talent brut du jeune homme.

Photo: Mathieu Pothier

L’art de la simplicité

Et son talent ne s’arrête pas qu’à son énergie et à son habileté à manier le synthétiseur. Oh non! Le talent de l’auteur-compositeur-interprète repose également sur sa simplicité d’expression. Loin d’être un frein, il en fait même une force et réussit à viser juste à chaque mot, parole, son et mouvement.

Même dans ses interactions avec les spectateurs, ses prises de paroles sont d’une simplicité déconcertante et parfois d’une évidence, et elles se marient à merveille avec le personnage. Lorsqu’un spectateur lui a souhaité bonne fête, il a répondu: «C’était ma fête lundi. On a mangé du gâteau. C’était nice!» De courtes phrases, simples et efficaces, ont été aussi bien accueillies que ses chansons.

Arthur Gaumont-Marchand a visiblement trouvé son sweet spot et a tout ce qu’il faut pour percer davantage sur la scène québécoise: des textes qui rejoignent les gens, des rythmes dansants, un mystérieux mélange de stoïcisme et d’authenticité, et surtout, la volonté d’avoir du plaisir.

«Ils ne veulent que s’amuser»

Quel bonheur, quel sentiment libérateur c’était de scander en chœur les paroles de son succès «Les gens», telle une revendication du plaisir! Car c’était bel et bien le cas au Studio TD mercredi soir: les gens ne voulaient que s’amuser. Plaisir était inévitablement le mot d’ordre de la soirée, et avec ça comme point de départ et Robert Robert sur scène, c’était une formule gagnante. Tout simplement.

Comme il le dit si bien: «C’est pas grand-chose, mais des fois c’est pas grand-chose que ça prend» dans la dansante «MP3 pour les fleurs de printemps». En effet, parfois, un spectacle n’est en apparence pas grand-chose, mais quand il est du calibre du DJ montréalais, c’est tout ce que ça prend pour une bonne partie de plaisir.

Robert Robert… faites de la place pour lui!

La prestation de Robert Robert en images

  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal
  • Robert Robert et Grand Eugène enflamment le Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal

Par Mathieu Pothier

L'avis


de la rédaction

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début