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Crédit photo : Gaëlle Leroyer
Vu la situation actuelle, il était impossible pour Charlotte Cardin de présenter son premier opus autrement qu’en mode virtuel. En guise de lancement, elle nous a ainsi présenté cet hybride entre un long vidéoclip et une prestation scénique.
Une présentation impeccable
Les trois premières chansons ont été interprétées dans le confort de ce qui semble être son appartement. Cet environnement a donné lieu à des performances plus intimistes de «Meaningless» et «Passive Agressive» entre autres, qui n’ont rien à envier aux versions de l’album.
Par la suite, l’action s’est déplacée vers un plateau de tournage, qui a tenu lieu de scène pour le reste du lancement.
À ce moment, on est entré plus en mode «prestation scénique», et je pouvais commencer à imaginer ce à quoi pouvait ressembler un concert en salle de Charlotte Cardin. Je pouvais ressentir l’énergie qui s’en dégage.
«Oceans» a tous les atouts pour ouvrir un spectacle avec aplomb, alors que «Romeo» saura faire danser les foules. Pour sa part, «Phoenix» semble destinée à terminer le tout en beauté, même si elle ouvre d’une belle façon son album.
Or, on ne présentait pas qu’un simple spectacle ici; le but était de présenter une expérience, et sur ce point, c’est également réussi.
Une artiste en pleine possession de ses moyens
J’ai trouvé sa prestation à la fois élégante et professionnelle, une carte de visite parfaite pour l’artiste. On n’a pas essayé de faire dans la dentelle ou dans l’extravagance. Ça n’aurait pas collé avec la musique de Charlotte Cardin de toute façon.
C’est plutôt grâce à une réalisation impeccable, une composition d’images bien travaillée, une mise en scène léchée et des changements de décor et d’éclairage rythmés qu’on est venu appuyer l’œuvre musicale de la chanteuse.
Et c’est le plus important: la production est venue appuyer l’auteure-compositrice, et non le contraire. À aucun moment, je n’ai eu l’impression qu’elle s’appuyait sur la production. C’est elle qui crevait l’écran du début à la fin.
La caméra l’aime, c’est indéniable. Mais reste que les huit années qui ont été nécessaires à la création de ce premier album complet ont visiblement porté leurs fruits.
Car Charlotte a la présence d’une artiste aguerrie.
Si l’expérience proposée s’est avérée un succès et m’a plu énormément, elle n’a fait qu’augmenter mon envie de voir cette dernière à l’œuvre sur scène dans un futur rapproché. D’ailleurs, s’il n’y a qu’un bémol à soulever, j’aurais apprécié qu’on m’offre une version s’approchant plus d’un spectacle et moins d’un vidéoclip. Charlotte Cardin a une voix magnifique qui n’est pas assez mise en valeur, et c’est mon humble avis, dans ce type de production.
Les très belles «Sun Goes Down (Buddy)» et «Anyone Who Loves Me», jouées en fin de parcours, dans des versions s’approchant davantage de ce qu’on pourrait avoir droit en concert, ont réussi à me procurer des frissons devant mon téléviseur.
Ce n’est que partie remise, mais l’expérience en personne devrait être magnifique!
Le lancement virtuel «The Phoenix Experience» est disponible sur le site de Moment House jusqu’au dimanche 2 mai à 17 h ici.
«The Phoenix Experience» par Charlotte Cardin en images
Par Gaëlle Leroyer
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de la rédaction