LittératureDans la peau de
Crédit photo : François Couture
Jean-David, tu es né à Washington D.C., mais tu es rentré au Québec alors que tu étais tout jeune. Par la suite, ton métier de mannequin t’a entre autres amené à voyager aux quatre coins du globe. Comment réussis-tu à trouver un équilibre entre les voyages et ton métier dans l’industrie du spectacle québécois?
«Franchement, je pense ne jamais avoir trouvé d’équilibre dans l’industrie du spectacle… J’ai cherché longtemps… Mais je ne l’ai jamais trouvé! Alors comme dans mes livres, je me promène et je cherche l’équilibre.»
Dans ton livre Le projet Dear Donald: Journal d’un infatigable marcheur, publié aux Éditions de l’Homme en avril dernier, tu racontes tes aventures durant un long périple de 1 200 kilomètres que tu as parcourus à pieds à travers les États-Unis. Dans quel contexte t’est venue l’envie de te lancer dans cette grande épopée?
«Je suis né à Washington D.C. et j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 4 ans. Je n’y étais jamais retourné et je me suis dit que pour mes 40 ans, j’allais faire un genre de coming home! Après avoir marché en Italie, En France, en Espagne et au Canada, c’était tout désigné… Surtout en ce moment, avec Trump au pouvoir.»
Peut-être pourrais-tu résumer à nos lecteurs les sujets que tu abordes et les découvertes qu’ils risquent de faire en se plongeant dans ce récit?
«Je pense que mon livre dresse de beaux portraits des gens de toutes classes et de toutes origines que j’ai rencontrés tout au long de ma route, des ghettos trash à la campagne de Nouvelle-Angleterre jusqu’aux plages d’Atlantic City; en passant par quatre grandes villes américaines. Je me dévoile beaucoup comme je dévoile tout sur mon passage. C’est comique et sincère. C’est du Johnny!»
Ton livre a été écrit à l’attention du président américain Donald Trump: quels étaient tes buts et tes volontés derrière cette démarche?
«En fait, c’est que j’ai écrit quotidiennement un journal à l’intention de Donald Trump durant mon périple. Je m’adressais à Trump sous forme d’un journal car j’avais envie de partager ce que je vivais et voyais à ce clown. C’est un exercice que j’ai trouvé pénible à la fin. Disons qu’à force de lui écrire tout en traversant son pays et en suivant l’actualité, il m’a vraiment choqué, mon ton change beaucoup quand je m’adresse à lui au fil du récit…»
«L’intégral de ce journal, je l’ai déposé à la Maison-Blanche à mon arrivée. Dans mon livre, je partage une partie de ce journal entrecoupé de mon récit.»
Serais-tu prêt à te relancer dans un autre projet d’une telle envergure? Si oui, à quel(s) endroit(s) déciderais-tu de vivre ces nouvelles expériences, et pourquoi?
«Je suis fatigué de marcher. Pour l’instant, j’écris de la fiction. Après plus de 4 500 kilomètres de marche en trois ans, je me la joue cool!»