«Fâché Noir» de Stéphane Dompierre aux éditions Québec Amérique – Bible urbaine

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«Fâché Noir» de Stéphane Dompierre aux éditions Québec Amérique

«Fâché Noir» de Stéphane Dompierre aux éditions Québec Amérique

Pour le plaisir de se défouler!

Publié le 11 février 2013 par Evelyne Ferron

Crédit photo : Québec Amérique

Auteur apprécié depuis la parution en 2004 de son premier roman Un petit pas pour l'homme, bien connu des lectrices de la revue Elle Québec pour sa chronique mensuelle «Il s'en mêle», Stéphane Dompierre est aussi connu pour son blogue sur le portail Yahoo! Québec, Faché Noir. Avec un humour parfois grinçant et caustique, Dompierre a créé une chronique d'humeur qui a su plaire tant par son lien direct avec une réalité que nous connaissons tous que par la diversité des sujets abordés. Le livre Fâché Noir recense donc pour nous 52 de ses meilleures chroniques, à lire pour sourire, rire jaune et, pourquoi pas, se défouler!

L’univers des blogues est souvent alambiqué, notamment par cette communication directe de l’auteur avec ses lecteurs, qui peuvent commenter au gré de leurs humeurs les textes qui les interpellent, les amusent ou les provoquent. Dans son introduction, Stéphane Dompierre nous explique qu’il avait au départ refusé de rédiger une chronique hebdomadaire… pour finalement se réveiller et accepter à la lumière d’une idée intéressante, soit commenter ce que les journalistes et chroniqueurs de l’actualité laissaient de côté. Il a de ce fait créer une espèce de parodie éditorialiste. Fait intéressant, au départ il était possible de commenter ses textes comme dans tout blogue, ce qui lui a valu une pléiade de commentaires parfois virulents dont certains sont inclus dans le livre. La parodie de Stéphane Dompierre a souvent été prise au sérieux, peut-être trop au sérieux.

Il faut donc immédiatement accepter de lire ces chroniques au deuxième degré, pour ne pas dire parfois à un étrange troisième degré, en gardant en tête qu’il s’agit avant tout de textes d’humeur et surtout d’humour et non pas d’éditoriaux appuyés comme dans les journaux. Ce que certains lecteurs semblent avoir oublié si on en croit l’auteur!

Une fois bien avertis, nous pouvons donc plonger dans cet univers tantôt loufoque, tantôt enrageant (lorsque les propos nous rappellent des situations connues qui nous ont déplu) ou tout simplement hilarant. Ce recueil de chroniques, qui commencent toujours par: «Fâché noir contre…» est une véritable courte-pointes de textes d’opinions variés très courts qui nous donnent le droit de critiquer un tantinet les travers de nos pairs.

Les textes sont écrits de façon à nous amener à réaliser le ridicule de certaines situations de notre quotidien et cela très rapidement. Citons en exemple la chronique «Fâché noir contre les 100 choses à faire avant de mourir», où l’auteur nous démontre dès le départ la stupidité de ce genre de listes: «Bon, allez. Aujourd’hui, donne ta démission sur un coup de tête, apprends à piloter un avion et atterris près d’un volcan en éruption. Si tu veux t’en sortir avec ta liste des 100 choses à faire avant de mourir, il va falloir que tu commences à un moment donné. Demain, il sera peut-être trop tard.»

Le ton est donné et ces chroniques traient de sujets très variés comme les textes d’opinion, les désormais célèbres douchebags, l’amour dans les chansons, le mot «urbain», le snobisme alimentaire ou, pourquoi pas, le point d’exclamation! Comme les sujets sont multiples et les opinions de l’auteur à leur sujet très différentes, ces chroniques sont incontestablement inégales. Certaines sont très mordantes, pour ne pas dire caustiques, alors que d’autres sont plutôt des démonstrations de points de vue.

Cela signifie que des chroniques nous touchent plus que d’autres, surtout lorsqu’elles font écho à des situations qui provoquent notre propre frustration. Dans un tel cas, elles sont un exutoire, une formidable façon de se défouler contre ce qui nous irrite. Et certaines réflexions deviendront peut-être pour vous des citations à conserver, comme «Ce n’est pas moi qui rejette le paranormal, c’est le paranormal qui me rejette.» Ça peut toujours être pratique…

Il s’agit donc du livre parfait pour la table à café, vous savez, ce livre que vous laissez dans le salon pour lire lorsque vous prenez quelques minutes pour vous détendre avec un thé ou un café? Les chroniques sont en fait très courtes, environ deux pages chacune, ce qui nous permet de les lire au gré de nos envies. Une pause à la fois!

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