«Hiding Small Things in Obvious Places» de Riverbeds: violon d’Ingres – Bible urbaine

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«Hiding Small Things in Obvious Places» de Riverbeds: violon d’Ingres

«Hiding Small Things in Obvious Places» de Riverbeds: violon d’Ingres

Publié le 21 novembre 2012 par Éric Dumais

La formation montréalaise Riverbeds vient de mettre la touche finale à son premier maxi Hiding Small Things in Obvious Places, sorti en août dernier. Influencé par les groupes post-rock/hardcore Thrice, Circa Survive et The Almost, le jeune quatuor a certainement du cœur au ventre et quelques mélodies béton lui assurant une place dans la cour des grands.

Si la parution de leur single «Removing the Head (or Destroying the Brain)» en octobre 2011 offrait déjà un certain panorama de leur savoir-faire, la pièce «End of the World» était davantage un aperçu naïf d’un style en devenir. Un an plus tard, le single a été réutilisé en ouverture de ce maxi, lequel offre son lot de morceaux mélodiques ainsi qu’un meilleur rendu sonore, rehaussant par le fait même la qualité des morceaux.

La pièce «Cortex», rythmée par les guitares électriques de Fred Béland et Vincent Pigeon, est probablement la meilleure chanson enregistrée par le groupe jusqu’à maintenant. La voix posée du chanteur, souvent susurrée, offre un tableau d’ensemble qui vient tempérer l’énergie du quatuor. Loin d’offrir des mélodies post-hardcore et métalcore à la Underoath, Riverbeds y puise toutefois une certaine complexité orchestrale inspirée de Define the Great Line (2006), qui n’est pas sans rappeler la complexité musicale du sextuor originaire de la Floride. La pièce «Iron» est également une valeur sûre, avec son refrain accrocheur et son tempo plus corsé, au même titre que la très instrumentale «Dark», placée en fermeture du maxi, qui offre des moments d’intensité et de plénitude bien contrebalancés.

En général, les cinq chansons de Hiding Small Things in Obvious Places ont tendance à se ressembler, vu qu’elles n’explorent pas réellement d’autres territoires musicaux que le post-rock assez soft, mais force est d’admettre que les Riverbeds, avec ce violon d’Ingres, ont atteint une richesse sonore très prometteuse. Souvent douces, jamais dans l’excès, leurs mélodies offrent une musique agréable à écouter et bercée par deux guitares électriques en parfait accord. Si vous aimez les lignes de guitares bien envoyées et les chants masculins harmonieux, le maxi de la formation Riverbeds mérite très certainement une place dans votre iPod.

Riverbeds lance Hiding Small Things in Obvious Places au Panda Bar (2021, Ste-Denis) le samedi 24 novembre dès 21h en compagnie du groupe invité Be Astronaut. Pour plus d’information, visitez la page Facebook de l’évènement.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: http://diveintoriverbeds.com

Écrit par: Éric Dumais

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