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«Free Dimensional» de Diamond Rings: explosion de saveurs
La performance endiablée qu’avait offerte Diamond Rings en première partie de DVAS au festival Pop Montreal en 2010 était de loin meilleure à l’album Special Affections (2010). Free Dimensional, le second opus du Torontois à paraître sur Secret City Records, marque une évolution sonore majeure et une nouvelle alliance professionnelle.
Coupe de cheveux flyée et vêtements kitsch d’influence 80’s, Diamond Rings, de son vrai nom John O’Regan, a tout le potentiel nécessaire pour donner le torticolis aux gens sur la rue. Son allure d’esthète aux cheveux rasés sur les côtés et ses pas de danse aventureux lui ont valu le mérite d’attirer la sympathie du public et de jouer avec Robyn, Twin Shadow, Junior Boys et plus récemment Stars.
Special Affections marquait, il y a deux ans, un retour aux racines d’une synth-pop/new wave noyée depuis peu par la brigade de l’électro en vogue dans pratiquement toutes les sphères de la musique, particulièrement dans la pop et le rock indé. C’est animé d’un sentiment d’urgence et de nostalgie que des artistes tels que Diamond Rings, DVAS et Tesla Boy ont fait leur marque depuis quelques années.
Alors que son premier album promettait un potentiel négligé par une qualité sonore peu convaincante, Free Dimensional a fait exploser les limites de l’audace avec dix titres où le chant rude de Diamond Rings et la présence de Graham Van Pelt (Miracle Fortress), désormais en formule full band, sont à l’honneur dans des mélodies qui vous resteront en tête comme de l’encre indélébile sur la peau. John O’Regan s’est également associé au producteur montréalais Damian Taylor (Björk, The Prodigy), ce qui lui a valu un opus éclaté et coloré.
«I’m Just Me», le single et la pièce la plus enlevante de l’album, met à l’avant-plan une texture électronique dansante où la voix de Diamond Rings, grave et austère, est l’écho du chant linéaire de Dave Gahan (Depeche Mode) et Justin Warfield (She Wants Revenge). «Put on Me», malgré sa forte teneur en synth-pop, joue dans les platebandes de la pop rock avec la présence d’une guitare électrique et d’un refrain répétitif qui lui donnent encore plus de mordant: «Come on, put me on, put me on, come on, put me on, come on, put me on!» La pièce «I Know (What I’m Made of)» nous force à apprécier une facette davantage hip-hop de Diamond Rings, qui chante ici avec rapidité dans une envolée lyrique plutôt impressionnante.
Est-ce que la vague synth-pop/new wave survivra encore bien longtemps? Who knows. Une chose est sûre, Diamond Rings sera de passage à Montréal le 6 décembre à la Sala Rossa avec Gold & Youth pour nous prouver qu’il est loin d’être out. Pour plus d’information, visitez le site de Blue Skies Turn Black au http://blueskiesturnblack.com/show/161.
Appréciation: ****
Crédit photo: Secret City Records
Écrit par: Éric Dumais
Rédac' en chef mordu de lecture et d'arts vivants
Passionné de yoga, de méditation, de littérature et d'arts de la scène, Éric jongle au quotidien pour satisfaire ses envies du moment.
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