LittératureRomans québécois
Crédit photo : Sarah Scott
Geneviève vient de se faire laisser par Florian, son amoureux rencontré lors d’un voyage en Europe. Après 6 ans de vie commune, elle doit refaire le point sur sa vie et se recentrer sur elle-même pour pouvoir passer à travers cette dure épreuve. Heureusement, ses deux meilleurs amis, Catherine et Nicolas, l’accueillent dans leur nid familial pour l’aider à remonter la pente. Geneviève passera donc par plusieurs processus de guérison pour enfin voir la lumière au bout du tunnel. Elle fera d’ailleurs la rencontre du beau Maxime, qui chamboulera bien des choses dans sa perception de la vie. Entre-temps, Catherine, la grande comédienne hippie, se questionne sur l’existence, tandis que son cousin Nicolas, lui, prend soin de son petit garçon Noé.
D’emblée, on se demande si la sauce ne commence pas à s’épaissir avec la parution de ce troisième livre. Cependant, Rafaële Germain réussit à se renouveler en abordant la rupture amoureuse comme sujet principal. Dans ses deux précédents romans, on a plutôt suivi des héroïnes à la recherche du grand amour, tandis que cette fois-ci, on assiste plutôt aux évènements d’une postrupture. On passe à travers une gamme d’émotions en compagnie de Geneviève, que ce soit les crises de larmes, la thérapie par l’alcool, les conversations avec ses chats, les heures passées chez sa psychologue, ou les retraites dans le bois. À plusieurs moments, il n’est pas surprenant d’éclater de rire devant une expression cocasse ou devant une situation loufoque. Rafaële Germain nous fait sourire et même réfléchir.
En plus de la plume limpide de l’auteure, les personnages apportent beaucoup quant à l’appréciation du roman. La dynamique qui règne entre Geneviève, Nicolas et Catherine est agréable à suivre et nous donne l’envie de faire aussi partie de ce petit groupe tricoté serré. La douce folie de Catherine, l’écoute et l’humour de Nicolas, en plus du petit Noé, qui sait brillamment conseiller Geneviève, malgré ses 8 chandelles. À ce beau trio s’ajoute le coloré Émilio, continuellement vêtu de son chandail arborant le visage de Che Gevara, et finalement le très charmant Maxime, l’écrivain-poète au cœur d’or qui saura bien sûr faire craquer celui de Geneviève.
Finalement, l’usage d’expressions et termes typiquement anglophones est savamment utilisé, même que parfois on a l’impression que nos conversations quotidiennes avec nos amis sont retranscrites mot pour mot. Pour certains, il pourrait être essoufflant de retrouver des «dude», «anyway» ou «what the fuck», mais, la plupart du temps, cela ajoute de la fraîcheur et une ligne directrice intéressante à ce roman ô combien divertissant.
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de la rédaction