«Mollyville» à La Nouvelle Scène d'Ottawa jusqu'au 7 mai 2016 – Bible urbaine

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«Mollyville» à La Nouvelle Scène d’Ottawa jusqu’au 7 mai 2016

«Mollyville» à La Nouvelle Scène d’Ottawa jusqu’au 7 mai 2016

«Les astres sont alignés, ça sent l’accident dans l’village»

Publié le 29 avril 2016 par Lauriane André

Crédit photo : Marianne Duval

Tout est assez bien pensé dans cette création inédite insolite mise en scène par Benoit Roy. Entre secrets et espoirs perdus, Mollyville nous interpelle, nous fait rire et frissonner à la fois.

Ce jeudi, l’équipe du Théâtre Tremplin accueillait chaleureusement son public en lui proposant deux jeux-concours originaux et décalés mettant en vedette la vache Molly et les concepteurs de Mollyville… le temps de les rejoindre dans le Studio A de La Nouvelle Scène.

Une certaine tension y était palpable. Alors qu’on entendait voler des mouches, une douce odeur de cigarette chatouillait l’air et faisait planer le mystère. Les comédiens attendaient silencieusement, puis les uns après les autres, ils ont commencé à témoigner de leur vécu à Mollyville. Pendant ce temps, deux corbeaux guettaient le moindre accident du haut de leur perchoir. «Des accidents, c’est comme pour la pêche, ça prend du temps».

Des «rapaces badass» (les deux charognards zinzins) à la femme de chambre sensuelle et reposante, en passant par la Bobblehead hawaïenne… s’entremêlent des personnages contrastés. Le patelin, qui a emprunté son nom à sa mascotte, Molly la vache, est hanté par la rancœur. «On peut tout savoir d’une personne en observant la crasse qu’il génère». Celui dont il est question tout le long est absent du plateau: un certain Daniel Lamothe, conducteur du fameux «Big white», surnommé «King diamond à neuf doigts».

En véritable puzzle, les mystères du village s’éclaircissent, et on y découvre des personnages touchants incarnés par une distribution poignante à la hauteur du texte. L’univers sonore qui accompagne les souvenirs, l’attente ou encore la nostalgie de chacun des personnages est bien exploité.

À plusieurs reprises, on aimerait appuyer sur replay pour entendre à nouveau quelques répliques trop rapides des comédiens, et c’est là le seul bémol. Il faut dire que le public ne veut pas en manquer une miette, car le texte brut et rythmé du collectif des Poids plumes est drôle et digne d’un thriller, captivant du début à la fin. Et les frissons ne sont jamais bien loin.

L’éclairage, quant à lui, souligne avec habileté les moments phares de la pièce, que l’on ne saurait nommer pour ne pas trop en dévoiler. Le temps passe vite, on prendrait davantage de cette belle oeuvre, fruit d’un travail communautaire de longue haleine.

L'événement en photos

Par Marianne Duval

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