Théâtre
«J’accuse» d’Annick Lefebvre au Théâtre d’Aujourd’hui dès le 14 avril
Exister par l'accusation
Crédit photo : Ulysse del Drago
Dès le départ toutefois, Lefebvre indique qu’elle ne veut pas nécessairement marcher sur les traces de l’auteur à qui l’on doit une œuvre incontournable du même nom. Contrairement à Zola, on ne cherche pas à attaquer l’antisémitisme, mais plutôt à reprendre le flambeau des féministes, dans leur combat quotidien, non seulement contre l’oppression du monde, mais de leurs propres démons intérieurs. Leur arène? Pas la maison de la vierge ou la chambre de la putain mais davantage leur travail, ou plutôt l’espace que ce travail occupe dans leur tête. Toutefois certains personnages, qui gagnent leur «spaghetti quotidien» en vendant des bas de nylon dans une boutique sombre du métro, sont à mille lieues de ce qu’on l’on pourrait qualifier «d’espace professionnel».
Mais le thème ne prend pas non plus la forme de la recherche sans fin de l’équilibre travail-famille sur lequel planchent les théoriciennes féministes du moment. Les personnages, apparaissant seules sur scène, semblent plus près des louves solitaires en quête de sens, de reconnaissance, d’affirmation, de liens, dans un monde qui, comme les passants du métro, dévale chaque jour au pas de course.
Collaboratrice
Parallèlement à l'écriture de critiques littéraires, Marie-Hélène continue de se préoccuper des questions de marginalisation sociale, d'identité masculine et de prévention.
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