«Dans l'envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l'image et du son – Bible urbaine

ThéâtreDans l'envers du décor

«Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son

«Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son

Jusqu'au 27 mai, découvrez les fruits de son travail dans «Lysis, au cœur de la création»

Publié le 9 mars 2022 par Éric Dumais

Crédit photo : Yves Renaud

Chaque mois, Bible urbaine s’entretient avec un artiste-concepteur du milieu théâtral afin d’en connaître davantage sur les métiers de l'ombre nécessaires à la présentation d’une pièce de théâtre. On souhaite ainsi mettre en lumière le quotidien de ces artistes qui œuvrent avec passion dans l’envers du décor, et aussi faire découvrir ce qui fait l’unicité de leur travail. Aujourd’hui, on a poussé la curiosité en interviewant Robin Pineda Gould, un artiste multidisciplinaire et explorateur de l'image et du son qui multiplie les chapeaux, de la réalisation au montage, de la photographie à la création d'environnements sonores. Jusqu'au 27 mai, on vous invite à découvrir les fruits de son plus récent travail, le docu-théâtre «Lysis, au cœur de la création», une coréalisation signée avec Lorraine Pintal, directrice artistique du Théâtre du Nouveau Monde. Prêt.e à en savoir plus sur cette création originale en webdiffusion? C'est parti!

Robin, on aimerait que tu nous dises comment, dans ton parcours, tu en es venu à faire du son et de la vidéo!

«C’est mon amour du cinéma et de la musique qui m’ont amené à ces disciplines. J’ai fait un détour par la physique, la philosophie et la littérature, pour finalement revenir à ces deux disciplines.»

Photo: Kevin Pineda Gould

En tant que créateur actif sur la scène québécoise, tu as fait ta marque en collaborant avec des institutions théâtrales (TNM), des diffuseurs spécialisés en musique nouvelle (Le Vivier) et des compagnies de danse (Lilith & Cie). Peux-tu nous raconter brièvement tes rencontres les plus marquantes dans le cadre de tes projets artistiques?

«Depuis mon arrivée à Montréal, en 2009, j’ai beaucoup travaillé dans le milieu de la danse contemporaine, soit comme compositeur, soit comme créateur d’installations vidéo, soit comme documentariste. C’est à travers ces collaborations que j’ai fait mon entrée au TNM, théâtre avec lequel j’ai continué de collaborer sur différents projets depuis les trois dernières années.»

Au fil de ces diverses réalisations, comment as-tu réussi à apposer ta signature artistique, et qu’est-ce qui t’attire le plus dans le fait de travailler pour différentes disciplines culturelles?

«Je crois que j’ai eu beaucoup de chance, en ce sens que mes collaborations artistiques ont été exactement ça: des collaborations. L’art devient un dialogue et une mise en commun de différents points de vue pour ESSAYER de créer quelque chose de significatif ou de poétique.»

À quoi ressemble une journée typique pour toi ? Fais-nous un petit récit des grandes lignes pour que l’on comprenne bien ton quotidien de réalisateur / vidéaste / photographe et créateur sonore?

«Une journée typique est soit, a) super occupée par l’organisation d’un projet vidéo ou, b) emportée par la création d’un nouveau projet musical ou audiovisuel, au détriment du côté plus administratif de mon travail, dont j’oublie de m’occuper (c’est quelque chose sur lequel je DOIS travailler).»

Dès le 4 mars et jusqu’au 27 mai, tu signeras la coréalisation et le montage du docu théâtralisé Lysis, au cœur de la création, présenté en webdiffusion sur la plateforme du TNM. Dans quel contexte as-tu pris part à ce projet initié par Lorraine Pintal – qui assure également la mise en scène –, et dont le texte est signé Fanny Britt et Alexia Bürger? Parle-nous également de ce qui a influencé ta démarche créative!

«J’ai travaillé sur quelques projets de Lorraine Pintal, et je pense que nous avons développé une façon de collaborer très organique, avec une belle complicité. C’est en partie à cause de cette affinité au sein de nos sensibilités et le succès de nos collaborations qui l’ont poussée à vouloir retravailler avec moi pour ce projet.»

Le docu-théâtre «Lysis, au cœur de la création», présenté en webdiffusion jusqu’au 27 mai. Photo: Yves Renaud

Comment Lorraine Pintal et toi avez adapté ensemble la forme originale du spectacle, qui devait en premier lieu être présenté sur scène en janvier dernier? On se demande d’ailleurs: c’est quoi, être «au cœur de la création»?

«Il est important de comprendre qu’il s’agit d’une forme hybride. Nous ne faisons pas du cinéma, nous faisons plutôt un objet près du documentaire théâtral, donc nous essayons toujours de saisir ce qui est essentiel au théâtre, l’essence derrière la création.»

«De plus, nos délais sont très serrés, nous devons pouvoir tout filmer en un jour ou deux, peut-être trois – alors, il est crucial que nous nous comprenions très bien l’un et l’autre pour pouvoir naviguer dans un horaire restreint. Il est également important d’assembler une excellente équipe. C’est ce qui mène au cœur de la création

Est-ce qu’il y a des projets sur lesquels tu as travaillé, toutes disciplines confondues, dont tu es particulièrement fier?

«Je suis très fier de mon travail avec beaucoup d’artistes tels que les Sœurs Schmutt, Parts+Labour_Danse, Caroline Gravel, Aurélie Pedron, Mathieu Leroux, pour ne nommer que ceux-là. J’ai fait beaucoup de superbes films avec eux, mais je n’ai pas eu le temps de travailler à leur distribution encore – j’ai été trop occupé!»

«Je suis également très fier du travail que je fais avec le TNM, bien sûr!»

Outre la diffusion prochaine du docu théâtralisé Lysis, au cœur de la création filmé au TNM, dans quel(s) autre(s) projet(s) artistiques pourrons-nous voir ton travail prochainement, si ce n’est pas un secret d’État?

«En ce moment, je suis en postproduction pour un film que j’ai réalisé avec la compagnie de danse contemporaine Parts+Labour_Danse sous le titre À bout des bras. Sinon, mon film CLIMAX: REMIX, inspiré par un film de Gaspar Noé, est facile à trouver en ligne.»

«Je réalise que je dépends un peu trop du bouche-à-oreille pour la promotion de mon travail, mais j’ai, dans mes coffrets, plusieurs beaux films pour lesquels j’aurais besoin de juste un peu plus de temps pour leur trouver une distribution plus conventionnelle. À venir, à venir!»

Prêt.e à vivre un moment riche en émotions? Pour acheter vos billets pour la webdiffusion «Lysis, au cœur de la création» disponible en visionnement jusqu’au 27 mai, visitez le site du TNM en cliquant ici. Pour lire nos précédentes chroniques «Dans l’envers du décor», c’est par ici!

*Cet article a été produit en collaboration avec le Théâtre du Nouveau Monde.

«Lysis, au coeur de la création» en images

Par Yves Renaud

  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
    Le docu-théâtre «Lysis, au cœur de la création», présenté en webdiffusion jusqu'au 27 mai. Photo: Yves Renaud
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son
  • «Dans l’envers du décor»: Robin Pineda Gould, cinéaste et explorateur de l’image et du son

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début