Une virée dans la capitale pour Les Nuits Psychédéliques de Québec – Bible urbaine

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Une virée dans la capitale pour Les Nuits Psychédéliques de Québec

Une virée dans la capitale pour Les Nuits Psychédéliques de Québec

Nos meilleurs moments du week-end

Publié le 2 mai 2018 par Michelle Paquet

Crédit photo : Paul Jacobs par Jay Kearney

Jeudi matin, 10h, je buvais mon café tranquille en faisant défiler mon feed d’actualité sur Facebook. Je suis tombée sur une publication de l’un des gars du groupe Les Martyrs de Marde concernant leur performance au Pantoum le soir même pour les Nuits Psychédéliques de Québec. En quelques lignes seulement, j’ai réalisé que je ne savais pas du tout ce qui m’attendait un coup rendu à Québec. J’ai aussi réalisé que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi fébrile avant d’aller assister à un festival. Petit récit des meilleurs moments de ce week-end intense.

Quelques heures après cette réalisation matinale, j’entrais au Pantoum prête à pas mal n’importe quoi… sauf qu’on me demande d’enlever mes chaussures. C’est chaussée seulement de mes petits bas noirs que je donc suis entrée dans la salle conviviale en plein milieu du set de Xarah Dion, qui faisait se trémousser la foule déjà assez nombreuse. Assez rapidement, il a commencé à faire très, très chaud dans l’antre des cool kids de Québec, et je me suis mise à penser que tout ça avait des airs de party de sous-sol.

Mais le genre de party de sous-sol où on se fait surprendre par des groupes locaux qu’on n’aurait pas pu voir ailleurs.

C’est ce qui m’est arrivé lorsque Gaspard Eden est monté sur scène. Je ne m’attendais à rien vu les derniers morceaux sur Bandcamp qui datent de 2016, et j’ai «pogné de quoi» avec la richesse des pièces en show et la présence scénique juste assez décalée du frontman.

La soirée se terminait avec un hommage au regretté poète Denis Vanier. Le groupe Les Martyrs de Marde s’était associé pour l’occasion à l’auteur Simon-Pierre Beaudet pour une performance qui mélangeait musique, lecture et fruits frais distribués à travers le public par un musicien portant un masque à gaz (!) C’est l’une des performances qui a le plus marqué mon passage à Québec par le joyeux chaos qui régnait au Pantoum pendant celle-ci. Si je m’attendais à quelque chose de très trash, voire de désagréable, les gars ont bien su jouer sur la ligne et n’offrir que du gros fun et des moments mémorables au public.

Si jamais ils passent par Montréal, il y a de fortes chances que je me déplace pour voir ce qu’ils font lors d’un show «normal».

Le lendemain se tenait la soirée «Illumination», qui tenait aussi lieu de célébration de la 5e édition du festival. Je m’y suis tout de suite sentie à la maison, puisque les groupes invités étaient pour la plupart des réguliers de nos scènes montréalaises. Dans la genre de boîte noire du Complexe Méduse, j’ai pu voir Technicolor Blood et Wizaard en début de soirée, avant que les mosh pits ne commencent à se faire sentir.

Ça faisait déjà quelquefois que je voyais Paul Jacobs en spectacle et, même si l’énergie est toujours au rendez-vous, la performance qu’ils ont donnée pendant Les Nuits Psychédéliques était tout simplement électrique. Paul lui-même avait des airs d’Iggy Pop à se promener sur la scène en chest avec des symboles dessinés sur les abdos et les cheveux dans le visage.

Québec était bel et bien la ville du rock ce soir-là.

Après tout ce joyeux poussage sur le dancefloor, on a respiré un peu avec les filles de Vulvets qui présentaient, ce soir-là, du matériel un peu plus grunge qui, on l’espère, reflète ce qui s’en vient sur leur nouvel album. Ça ne devait pas être évident de passer après la tornade de Paul Jacobs, mais elles s’en sont tirées à merveille.

C’était une transition parfaite pour le dernier show de la soirée, Ponctuation, qui jouait à la maison. Le groupe a offert une solide prestation qui mettait surtout en vedette leur dernier album, Mon herbier du monde entier. C’est quasi surprenant que le toit du Méduse ait tenu le coup (et que j’aie trouvé l’énergie nécessaire pour une dernière soirée de rock le lendemain!)

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Samedi soir, je me sentais un peu mélancolique vu le fait que mon départ arrivait rapidement, et je me suis émerveillée de voir tout ce beau monde triper devant une musique souvent incomprise. Des blogueuses modes tout habillées de noir aux enfants en t-shirt de band trop grand, en passant par les métalleux et les hippies, les fans de stoner rock de la capitale s’étaient déplacés pour vivre une expérience ensemble.

De mon côté, je me suis tenue tranquille, assise dans un coin à siroter mon drink et à me laisser envahir par les sons lourds qui m’enveloppaient. J’ai tout particulièrement apprécié le côté mélodique du groupe Milanku, et je suis partie presque tout de suite après leur performance. Le week-end m’avait achevée et j’avais encore trois heures de route à faire le lendemain.

Ponctuation par Jay Kearney

Ponctuation par Jay Kearney

Qu’est-ce que je retiens de ce petit passage dans la vieille capitale? Que même si on parle souvent du FEQ ou du énième passage de Metallica en ville, Québec a bien plus à offrir. De bien beaux humains se démènent à y garder en vie une scène musicale plus underground, et ça vaut franchement le détour. J’y retourne anytime.

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