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Crédit photo : Pierre Bourgault
Mais c’est d’abord «Emmylou» qui a servi d’entrée en matière, pièce qu’on retrouve sur le EP God Loves You When You’re Dancing, première offrande du chanteur australien de 25 ans qui a d’ailleurs été jouée de long en large. «Red Eye» a suivi, après quoi James Keogh a enfilé son ukulélé afin d’offrir «Play With Fire», les premiers accords accompagnant les acclamations des fans.
Et il y avait foule hier soir au Métropolis de Montréal, les gens du parterre étant aussi entassés que ceux au balcon, signe que la folie Vance Joy a réussi à répandre tout son fiel depuis sa courte prestation en première partie de Young the Giant en mars dernier, ainsi qu’après son concert extérieur offert sur la scène des Arbres à Osheaga cet été.
Durant les rares moments d’interaction avec le public, Vance Joy s’est entre autres confié sur la genèse de «Winds of Change», pièce inaugurale de son album à succès Dream Your Life Away, laquelle est la toute première pièce qu’il a composée alors qu’il habitait toujours chez maman et papa. Les tranquilles «Georgia», «Snaggletooth» et «My Kind of Man» ont suivi, avant que le party ne lève vraiment, et pour de bon.
Le batteur, qui s’était fait discret au cours de la première moitié du spectacle, s’en ait donné à cœur joie durant «From Afar», chanson qu’il a d’ailleurs dû arrêter dès les premières secondes, car il était incapable de se concentrer tellement les fans aux premiers rangs chantaient haut et fort. Enfin, on dénotait une batterie plus dynamique, et plus de rythme aussi. Dans le même esprit, «Wasted Time» a été fort bien accueillie, de même que «Best That I Can».
Alors que le temps s’écoulait dangereusement vite et qu’on sentait la fin approcher, James Keogh a enfilé une seconde fois son ukulélé pour gratter les accords de «Riptide», ce qui a entraîné une salve d’acclamations en provenance des quatre coins de la salle. «Mess Is Mine», choisie pour clore le concert, a très bien servi d’épilogue, clôturant en moins de 60 minutes le spectacle de l’artiste originaire de Melbourne.
Heureusement que Vance Joy et ses trois musiciens sont revenus sur scène pour offrir une reprise folk de «Stand By me», autrement plusieurs seraient repartis la mine basse devant ce moment juste un peu trop fugace. Mais en même temps, on ne peut pas dire qu’il a trop parlé, nous privant ainsi de musique; il est donc totalement pardonné.
Jaymes Young
Influencé entre autres par Coldplay et Iron & Wine, l’artiste américain Jaymes Young, de son vrai nom Jaymes McFarland, pouvait bien se flatter l’ego hier soir, lui qui accompagne actuellement Vance Joy pour plusieurs dates de tournée, en plus d’avoir déjà voyagé aux côtés des British de London Grammar. Visiblement en forme, Young a fait découvrir aux Montréalais les titres de Dark Star (2013) ainsi que de son plus récent EP intitulé Habits of My Heart, notamment les pièces pop électro «I’ll Be Good» et «Dark Star», qu’on remarque assez rapidement lors d’une première écoute. Empruntant le caractère juvénile de TRXYE et celui, plus mélancolique, de Damon Albarn (ex-Blur), Jaymes Young offre toujours des mélodies douces comme la soie, qui donnent réellement l’envie de se rapprocher de sa douce moitié et de répandre l’amour autour de soi. À découvrir lorsque l’envie de décrocher est plus forte que tout: https://soundcloud.com/jaymes-young.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Emmylou
2. Red Eye
3. Play With Fire
4. Winds of Change
5. Georgia
6. Snaggletooth
7. My Kind of Man
8. From Afar
9. Wasted Time
10. Best That I Can
11. Riptide
12. Mess Is Mine
Rappel
13. Stand By Me (reprise de Ben E. King)