Une soirée psychée au Festival Distorsion 2018 – Bible urbaine

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Une soirée psychée au Festival Distorsion 2018

Une soirée psychée au Festival Distorsion 2018

Paillettes, rock’n’roll et maracas

Publié le 14 mai 2018 par Julia Leroux

Crédit photo : Camille Gladu-Drouin (Flamme) / Montage: Julia Leroux

Ça sentait l’été, le rock et la bière en canette en ce samedi 12 mai. Particulièrement à l’Église Saint-Enfant-Jésus du Mile-End, devenue, pour le week-end, un lieu d’accueil du festival Distorsion Psych Fest. Nous avons eu la chance de nous mêler, le temps d’une soirée, à ces centaines d’autres Montréalais venus se faire brasser les oreilles par une série de groupes bien attendus. Quoi de mieux qu’un sous-sol d’église, décoré d’œuvres ultra-colorées, pour célébrer la troisième édition de ce festival annuel où nous avons eu la chance d'assister à des concerts, expositions et performances à saveur psychédélique.

La soirée a pris son envol avec la plus que délicieuse formation Barry Paquin Roberge, aussi plaisante à regarder qu’à écouter, nous faisant vite oublier l’heure de retard précédant le début du spectacle. C’est à coup de paillettes (longue vie à la couleur or), de mélodies accrocheuses inspirées des 70’s et de solo de flûte traversière que le groupe baptisa la soirée. La formation nous amena rapidement au sein de leur univers glam rock en exécutant de manière juste et enflammée les morceaux de l’album Voyage Massage. Impossible de ne pas souligner la présence incandescente d’Anna France Meyers (membre des Deuxluxes), déesse de la flûte, du tambourin et des mouvements groovy. Psychédélique rose bonbon. Nous en aurions pris plus.

Changement d’ambiance drastique lors de l’arrivée sur scène de Make-Overs, qui nous rappela rapidement la lignée rock-garage du line-up de la soirée. Originaire d’Afrique du Sud, le couple ne se fit pas prier pour nous livrer une prestation crue et remplie d’énergie digne du vibe punk-garage. Formation minimaliste (Martinique, passionnée à la batterie et à la voix, et Andreas à la guitare et au chant), le groupe, reconnu pour faire preuve d’une grande productivité musicale, nous offrit une prestation loud et bien ficelée. Le mélange des deux voix, masculine et féminine, les screams bien appuyés et la présence scénique déchaînée des membres donnèrent le ton à cette performance percutante.

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C’est le groupe Ponctuation qui prit, par la suite, le relais afin de continuer à entretenir la foule déjà bien réchauffée. Enfilant chansons francophones, tantôt rythmées, tantôt plus balades, ils furent les premiers à s’adresser plus longuement au public à travers de simples et honnêtes questions telles que: «Êtes-vous buzzés?». Laissant souvent place aux mélodies instrumentales, le groupe fit honneur au nom de l’évènement, s’amusant côté distorsion et alimentant le mosh pit grâce à son son «rock sale», citant ici même le chanteur Guillaume Chiasson.

Et voilà que Les Marinellis firent leur apparition à travers cette soirée de doux rockeurs. Après un an et demi d’absence scénique, il était clair que le public avait hâte de les revoir jouer. Ils ne se firent donc pas prier pour nous livrer certaines de leurs nouvelles chansons, dont la (vraiment bonne) «Gibraltar», sans pour autant délaisser leur ancien répertoire, car «on est si bien dans nos vieilles pantoufles», selon les dires du guitariste. Nous présentant de manière honnête leurs compositions au son surf-garage, le groupe ne nous gratifia pas d’excès comportementaux ou de prestation théâtrale. Ils réclamèrent toutefois une petite série de shooters sur scène et provoquèrent gentiment une vague de bodysurfing. Leur présence relativement posée aura quand même réussi à faire allumer les ampoules colorées pendant au plafond et à faire danser plusieurs fans venus expressément pour les voir.

Il serait finalement ingrat d’omettre la présence de la charmante serveuse-léopard qui se promena, lors de ces dernières notes, dans la foule afin d’abreuver le public de liqueur alcoolisée, et ce à même la bouteille. Sage samedi soir qui résonna donc au son des maracas de ce groupe de jeunes adultes au charisme tourmenté.

Paul Jabocs vint finalement clôturer la soirée, mais pour être honnêtes, nos bodys de rockeuses étaient déjà trop fatigués. Merci Distorsion pour tout ce psychédélique-rock! Nous reviendrons.

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