The Cult en grande forme au Métropolis de Montréal

C’est sur des rythmes amérindiens (le chanteur a toujours eu une fascination pour les peuples autochtones nord-américains) que The Cult a fait son entrée sur la scène devant un public enthousiaste, qui l’est devenu encore plus au son des premières notes de «Wild Flower». La foule chantait avec le groupe quand soudain Ian Astbury, le chanteur, a échappé son tambourin. Il l’a rapidement récupéré et la foule n’a pas semblé ébranlée.

À la deuxième chanson, c’est un problème de micro qui nous empêché d’entendre la voix de Astbury, qui n’est par ailleurs plus ce qu’elle était… Mais celle-ci avait seulement besoin d’être réchauffée, elle s’est améliorée au fur et à mesure du spectacle. Dès le premier quart de sa prestation, The Cult a entonné l’un de leurs succès, «Rain», devant une mer de bras levés et souvent les mains en signe de devil. Astbury, malgré son âge respectable, a montré qu’il pouvait encore bien bouger, et ce, jusqu’à la fin du concert. Encore beaucoup d’énergie chez celui qui n’est plus le beau Brummell qu’il était quelque trente ans plus tôt…

Le groupe a alterné les nouvelles chansons avec leurs vieux succès, «‘Lil Devil», «Fire Woman» et bien sûr «She Sells Sanctuary». Le cœur de The Cult, le chanteur Ian Astbury et le guitariste Billy Duffy savent s’entourer de bons musiciens, le batteur était tout particulièrement solide. Astbury était en forme, hier, mais on pouvait suspecter la présence de substances, licites ou non, dans son corps.

À quelques reprises, le chanteur a failli trébucher sur scène et a échappé son tambourin dont il jouait souvent tout croche. Il a pas mal dansé mais pas toujours sur les temps, tentant parfois de mimer le rythme alors qu’une chanson se terminait… Il s’est même pris dans son fil de micro en dansant. Bref, bien de l’énergie, mais pas toujours sur la coche, ce Astbury.

Le chanteur de The Cult a fait l’effort de s’adresser à la foule un peu en français tout au long de la soirée, il nous a bien avertis qu’il ne ferait pas de politique, qu’il prônait l’amour et la communion. Malheureusement, ses musiciens ne devaient pas l’écouter car vers la fin du concert, entre deux chansons, le guitariste Billy Duffy est allé s’engueuler avec le bassiste de la formation, pendant que le pauvre Ian Astbury tentait de détourner l’attention en improvisant devant la foule, indéniablement mal à l’aise pendant ces deux minutes qui ont dû lui paraître très longues… Bonjour l’ambiance.

Le groupe y est tout de même allé d’un rappel avec une nouvelle chanson «GOAT» pour ensuite terminer avec un classique, «Love Removal Machine». Peut-être pas un concert mémorable, mais les gens présents semblaient satisfaits de leur soirée, peut-être inconscients des petits accrocs sur scène.