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Crédit photo : John Londono
À l’automne, Pierre Lapointe nous bouleversait avec le premier extrait de La science du coeur et le clip qui l’accompagnait. Maintenant, il présente cet album au coeur d’un spectacle en formule réduite, qui n’enlève rien aux arrangements magistraux de l’enregistrement. «Il y a beaucoup de réflexion derrière ce choix de trio, et surtout beaucoup de travail. J’ai demandé à David François Moreau, réalisateur et arrangeur du disque, d’adapter les arrangements originaux en trio», explique Pierre. Ce n’était pas une mince tâche d’adapter l’album pour la scène, mais il avait confiance en David.
«Le but était, comme sur le disque, de faire le pont entre la grande tradition de la chanson (comme Léo Ferré qui, malgré ses arrangements d’albums très étoffés, arrivait sur scène seul avec un pianiste) et la musique classique.» Le tout culmine en un spectacle que l’on a qualifié de «raffiné» dans les médias et qui, selon le principal intéressé, mise sur la beauté et l’émotion. «À partir du moment où ses deux éléments sont présents, on peut faire n’importe quoi. Le public suivra. Je crois qu’avec les musiciens, le travail de David, les éclairages d’Alexandre Péloquin et moi, on y arrive.»
L’artiste et ses collaborateurs ont dû faire confiance à leurs instincts pour accomplir le travail délicat de monter ce spectacle. «Sur papier, ça fonctionnait, mais restait à le tester. Je dirais qu’on a trois éléments très racés et assez bruts sur scène: la structure d’éclairage, trois musiciens et des chansons, raconte-t-il. À première vue, c’est assez peu et ça peut tourner vite en rond, mais on a travaillé chacun de ces éléments avec subtilité, dosage et nuance». L’attention aux détails, même les plus infimes, donne selon lui un résultat étonnant et très diversifié au tout, sans toutefois tomber dans le flamboyant et le facile.
On l’a déjà connu plus exubérant, mais cette fois l’artiste rend hommage à son oeuvre en lui offrant toute la place. «Je me vois comme un comédien. J’ai appris à jouer avec mes chansons. Je me laisse porter par la musique sans trop réfléchir, nous dit-il. Sur scène, toute ma personne est en concentration maximale; je dois penser à ma voix, ma position sur scène, mon émotion. C’est un exercice exigeant, mais avec les années, j’ai réussi à rester très spontané et libre.»
Surtout que, dans La science du coeur, l’émotion est à fleur de peau et les textes sont tout particulièrement poignants. «Dans cet état de liberté, je ne refais jamais deux fois la même chose, donc chaque spectacle devient un nouveau terrain de jeu. Ça aide pour rester surprenant et émouvant face au public.»
Venez vivre l’expérience de La science du coeur par vous-même à la Salle André-Mathieu de Laval le 11 janvier 2018.
Rendez-vous au www.co-motion.ca pour plus d’information sur le spectacle. Psst! Il est encore temps de vous procurer des billets pour les offrir en cadeau pendant la période des fêtes!
*Cet article a été produit en collaboration avec [co]motion.