Primus & the Chocolate Factory With the Fungi Ensemble au Métropolis de Montréal

La partie rock du concert était très bonne, mais elle nous a quelque peu laissés sur notre faim. On s’attendait à plus excentrique et plus exubérant de la part du trio. Claypool fut le seul qui a bougé sur la scène. Le guitariste, pour sa part, semblait «dans sa zone» tandis que le batteur apparaissait ultra concentré. Ce sont d’habiles musiciens, ils ont su livrer les chansons avec aplomb et finesse. Cependant, le son n’était peut-être pas aussi bien équilibré qu’il aurait pu l’être, la voix du chanteur était reléguée au second plan. De plus, bien que la basse soit à l’honneur avec Primus, c’est le guitariste qui a brillé hier soir grâce à son jeu. Soutenu par la basse et la batterie, LaLonde a su démontrer sa virtuosité.

Par contre, ce qui était très intéressant, c’est que le trio n’a pas interprété les chansons telles qu’elles sont présentées sur leurs différents albums. Elles étaient modifiées afin d’intégrer une bonne dose d’improvisation.

La deuxième partie du spectacle, celle basée sur la bande originale du film Willy Wonka and the Chocolate Factory («Charlie et la chocolaterie»), était beaucoup plus spectaculaire. Lorsque le rideau s’est levé, le décor avait changé; il y avait deux énormes champignons, un écran géant sur lequel étaient projetées des images du film de 1971, des friandises et des parapluies. Le batteur était vêtu de blanc, tel un Oompa Loompa, et le bassiste portait un masque. Le Fungi Ensemble était également présent. Leur apport au spectacle était sublime, agrémentant à la perfection la réinvention de Primus de la fameuse chocolaterie. De plus, des Oompa Loompas étaient également présents sur la scène. Après le titre «Pure Imagination», Claypool a disparu afin de revenir sous les traits du célèbre Willy Wonka, au grand bonheur de a foule.

Les chansons possédaient un caractère fantaisiste, cela va de soi, mais aussi le côté funk si familier à Primus, accompagné par leur originalité si absurde et flamboyante. Le public s’est totalement laissé transporter par cet univers féerique et un soupçon tordu. Le parterre était réellement allumé, peut-être même davantage que pendant la partie rock. De plus, la voix de Claypool était très présente lors de la deuxième partie.

La formation a également fait un rappel et a joué trois chansons supplémentaires devant un parterre survolté, avant de tirer leur révérence, au grand désarroi des Montréalais. Mais bon, toute bonne chose a une fin!