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Crédit photo : Festival des traditions du monde de Sherbrooke
Jacobus a déjà été au programme de festivals similaires, par exemple à Lafayette, en Louisiane, où la musique qui y est présentée provient d’un peu partout, notamment d’Afrique ou des États-Unis, mais il s’agira pour lui d’une toute première participation au Festival des traditions du monde de Sherbrooke. «C’est vraiment le fun les festivals comme ça, parce que tu ne vois pas seulement un spectacle ou un festival hip-hop où tous les sons sont un peu pareils. De spectacle en spectacle, tu peux voir la culture des autres personnes et découvrir des choses que tu n’aurais pas vues d’habitude.»
Il est presque étonnant qu’il n’en soit qu’à sa première participation, puisque la musique hip-hop teintée d’électro de l’artiste s’insère pourtant bien dans la programmation du festival, qui comprend notamment de la musique traditionnelle haïtienne, arabe, sénégalaise ou même autochtone, mais aussi des musiques actuelles. «C’est de la musique hip-hop dansante, qui est plus une musique de rue, de New York à la base, mais que je fais avec mon accent, en français. Donc, c’est vraiment un métissage de styles dans la façon d’aborder la musique. C’est électro et hip-hop, français et acadien – ce qui est déjà un métissage en soi – et c’est de la musique actuelle aussi, so je pense que ça rentre bien dans le cadre.»
Avec une potentielle collaboration de Pierre Kwenders à son spectacle – un ami avec qui il a déjà collaboré par le passé –, le spectacle du rappeur acadien promet de faire danser autant que les ateliers de danse africaine de Sankofa, de danse Gumboots des Jeunes musiciens du monde de Sherbrooke, ou de danse swing de Swing Sherbrooke! Jacobus a rodé et retravaillé son spectacle tout l’été afin qu’il soit à point, mais il laisse néanmoins sa porte ouverte à quelques surprises et échanges avec le public de Sherbrooke, parce que, pour lui, la meilleure façon d’approcher un festival comme celui-ci, c’est d’«arriver avec des yeux ouverts, et de se laisser surprendre. L’idéal, c’est d’arriver sans avoir d’attentes, alors tu peux juste avoir de belles surprises : soit tu aimes, soit tu n’aimes pas, mais au moins tu découvres!»
Jacobus a lui-même l’intention de prendre une journée ou deux autour de son spectacle du samedi 10 août pour aller découvrir les différentes cultures mises de l’avant. Ce qui l’intéresse particulièrement, c’est le côté gastronomique. «C’est tout le temps le fun de découvrir de la bouffe d’ailleurs dans le monde, ça m’intéresse beaucoup. J’aime vraiment la nourriture libanaise et de certaines régions de l’Afrique. Mais même en musique, je suis toujours pas mal curieux de tout. Je sais que je vais trouver quelque chose que je vais aimer ou que je vais vouloir découvrir», ajoute l’artiste, qui a même l’intention de passer son tour devant les groupes qu’il connaît et qu’il a déjà vu deux ou trois fois – à part ses amis, qu’il compte bien aller supporter, évidemment! –, afin de se permettre de découvrir de la nouvelle musique.
Pour Jacobus, le Festival des traditions du monde de Sherbrooke est définitivement une belle façon de découvrir de bons groupes internationaux, mais aussi des groupes locaux. Dans tous les cas, «c’est une bonne façon de découvrir de la bonne musique dans une belle ville que l’on peut aussi visiter et qui est le fun, mais surtout de découvrir de nouvelles choses, et pas seulement les mêmes groupes que vous avez vus et entendus tout l’été sur les ondes de radio ou à la télé.»
«C’est win-win, tout le monde va gagner : la ville gagne, les groupes gagnent, et les spectateurs aussi ils gagnent, parce que c’est vraiment juste une belle façon de découvrir.»