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Crédit photo : Emmanuel Gagné
La mise en scène était tout simplement incroyable: un immense écran était positionné derrière les musiciens et diffusait une multitude d’images aux thématiques variées mais toujours reliées à l’ADN de la formation. De plus, puisque la lumière émanait de l’écran qui était à l’arrière de la scène et que les projeteurs n’éclairaient pas directement les membres du groupe, cela créait un effet de contre-jour; les silhouettes étaient découpées grâce aux projections, créant ainsi un effet très artistique.
La scénographie a réellement joué un rôle de premier plan dans le cadre de ce concert, car le son n’était pas à la hauteur des attentes. Ce fut également le cas pour Beartooth et Underoath. Le son de la batterie supplantait complètement celui de la basse et le jeu de guitare était audible par moment, mais il fut souvent enseveli par le volume très élevé de la batterie et du micro.
L’ambiance était particulièrement exaltante, les admirateurs de Bring Me The Horizon connaissaient très bien les paroles des chansons et ont eu beaucoup de plaisir à chanter en compagnie d’Oliver Sykes. De plus, le plancher de l’aréna fut le terrain de jeu pour ceux qui désiraient former un circle pit.
Le concert débuta avec une vidéo où on voyait de la neige tomber sur un fond noir. Une introduction sous la forme d’un solo de batterie pour permettre aux musiciens de prendre place sur la scène s’ensuivit. Peu après, une explosion de serpentins marqua la première note d’«Happy Song» et la salle était déjà sous le charme, le poing dans les airs. Le groupe poursuivit avec la très populaire «Go to Hell, for Heaven’s Sake», chanson pendant laquelle les spectateurs chantaient à tue-tête. Le chanteur profita de l’occasion pour demander à la foule de créer un circle pit.
Matt Nicholls a su marquer le rythme avec habileté sur le titre «The House of Wolves» et l’on pouvait percevoir l’intensité du jeu de guitare, ce qui n’a pas été le cas avec la chanson suivante, «Avalanche». Malheureusement, le solo de guitare qui est d’habitude très incisif sur ce titre fut amoindri, n’ayant pas sa portée habituelle.
Par moments, le chanteur laissait la foule chanter les refrains, préférant insister sur les couplets avec toute la ferveur dont il sait faire preuve. «Chelsea Smile» fut l’une des rares occasions où il a été possible d’entendre la guitare et dont les riffs faisaient penser à Black Sabbath. Ce titre fut très apprécié, tout comme l’excellente ballade «Sleepwalking». Après une longue introduction (pendant laquelle les musiciens avaient, temporairement, quitté la scène) qui se transforma en «Doomed», le public a atteint le paroxysme, envoûté par la puissance de la chanson. Ce fut un très beau moment.
La magie se fit également sentir avec «Can You Feel My Heart», où, encore une fois, la foule chantait. Le succès «Throne» a lui aussi suscité de très belles réactions de la part du public, qui a pu voyager grâce à cette interprétation aux touches électro, rapide et intense. C’est ainsi que le spectacle se termina, mais les admirateurs ont insisté pour obtenir un rappel, ce que Bring Me The Horizon semblait avoir anticipé, car il a offert trois titres supplémentaires accompagnés de leur mise en scène élaborée. Ainsi, les gens qui n’avaient pas encore quitté le concert afin d’éviter la file monstrueuse au vestiaire ont pu profiter de «True Friends», «Oh No» et «Drown».
Ce fut un très bon spectacle, le son n’était pas à la hauteur et, tristement, la basse n’était pas audible et la guitare n’était pas aussi présente qu’elle aurait dû l’être. La batterie marquait bien le rythme, mais elle ne le martelait pas. Cependant, l’écran, d’où, par moments, on pouvait voir les paroles des chansons, a certainement contribué à créer une atmosphère chaleureuse et participative, car la foule pouvait chanter, elle aussi.
Le jeu de lumière (aveuglant par moments) et les images furent un excellent complément à ce concert.
Par ailleurs, il n’y a pas que le son qui a porté ombrage à cette soirée; la logistique pour accéder au vestiaire était déficiente. De longues files et une attente de plus d’une heure pour déposer les manteaux d’hiver ont fait en sorte que plusieurs spectateurs ont manqué la première partie.
Underoath
Les musiciens semblaient particulièrement en forme, ils bougeaient beaucoup sur la scène et le chanteur Spencer Chamberlain a également échangé avec la foule. Malgré son énergie et sa fougue, sa voix était faible par moment, et même éraillée. Le batteur, pour sa part, été super efficace et solide tandis que les guitaristes ont été en mesure de faire sentir leur présence et de se faire entendre, ce qui a été plus ou moins le cas avec la tête d’affiche. Leur jeu de lumière était explosif et a réellement contribué au dynamisme de leur prestation. Le groupe a offert onze chansons, dont «A Moment Suspended in Time», «Breathing In a New Mentality» et Illuminator». Ils ont conclu avec l’immense succès «Writing on the Walls», au plus grand ravissement de la foule.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Happy Song
2. Go to Hell, for Heaven's Sake
3. The House of Wolves
4. Avalanche
5. Shadow Moses
6. Chelsea Smile
7. Follow You
8. Sleepwalking
9. Doomed
10. Can You Feel My Heart
11. Antivist
12. Throne
Rappel
13. True Friends
14. Oh No
15. Drown