SortiesCirque
Crédit photo : Pascal Ratthé, François Bergeron et Lynne Glazer
Le cheval, animal à la fois mythique et proche de l’humain, est en soi une valeur sûre par sa beauté autant que pas ses capacités physiques et relationnelles. Durant les deux heures de spectacle, nous avons donc droit à des démonstrations exploitant toutes ces facettes. Que ce soit dans les numéros énergiques de course, de sauts et de chorégraphie, ou bien dans ceux plus paisibles où la communication entre les bêtes et le maître est mise en valeur, le ravissement est atteint. La partie arrière de la scène en pente, la musique et les décors projetés scellent en quelque sorte la création de ce monde imaginaire et, même si le charme pourrait très bien opérer sans cet univers, celui-ci maintient le spectateur dans l’atmosphère onirique.
Performances humaines de haut calibre
Alternant entre numéros de dressage ou d’adresse et performances acrobatiques, les tableaux se succèdent à la manière du spectacle de cirque. Si le lien se fait facilement entre l’art équestre et l’art circassien, il est plus inattendu avec les tam-tams ouest-africains. Qu’à cela ne tienne, le dynamisme qu’insuffle cette bande de gymnastes-danseurs est plus que réjouissant, il est salutaire. Époustouflants d’agilité et de puissance, ils nous laissent bouche-bée devant leurs sauts plus hauts que ceux des chevaux.
D’un niveau technique également tout aussi irréprochable, éblouissants de perfection, les numéros d’acrobatie circassienne viennent, eux aussi, étoffer le contenu et varier les prestations. Parfois indépendants de l’aspect équestre (cerceaux aériens), certains autres s’insèrent dans la thématique principale, comme le carrousel classique de chevaux dont les montants servent de mats chinois et les cordes aériennes mues par quatre cavaliers. L’effet cumulatif crée un peu de répétition, néanmoins.
En fait, c’est probablement le bémol à apporter à un tel faste de beauté et d’enchantement: la plupart des numéros, y compris ceux d’adresse équestre, sont un peu trop longs. Évidemment bien rodé après quatre ans de tournée, le spectacle ne pêche pas par manque de rythme dans l’ensemble. On étire tout simplement un peu trop la sauce dans chaque numéro.
Odysséo est présenté du mercredi au dimanche à l’angle du boulevard Décarie et de l’autoroute Métropolitaine. Les supplémentaires sont déjà annoncées jusqu’au 19 juillet 2015. Il y a des représentations en matinée la fin de semaine. Pour des renseignements ou pour acheter vos billets, consultez le cavalia.net.
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de la rédaction